L'histoire :
En novembre 1989, l’auteur de manga Azuma, en plein travail, décide d’aller acheter des cigarettes. En allant boire un coup, il choisit de ne plus rentrer et se fait héberger chez un de ses amis pendant une semaine. En retournant à son atelier, il trouve injuste d’arrêter ses séries pour seulement un éditeur, et stoppe donc son travail pour les autres maisons d’édition. Du matin au soir, Azuma passe ses journées à boire et commence alors à déprimer. Cela ne faisant que s’intensifier, il décide alors d’aller se suicider loin de tout. Ainsi, se rendant dans une forêt, il attache un tissu au tronc d’un arbre car il veut profiter de l’inclinaison du sol pour se pendre. Mais il ne sent pas l’effet de sa pendaison et s’endort. N’ayant plus d’argent, Azuma prend alors comme excuse ce voyage quelque peu particulier pour une étude pour un de ses futurs mangas et décide de vivre dans la rue. Seulement, la nuit arrive et les premiers problèmes commencent à pointer le bout de leur nez : le froid, la nourriture, les cigarettes… Tous ces éléments provoquent alors chez l’ancien mangaka un véritable talent d’adaptation à la vie de SDF.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hideo Azuma est un mangaka assez connu au Japon. Ses œuvres ont été publiées par de nombreux magazines et sa renommée est assez grande dans l’archipel. Son style est assez vieillot mais reste correct et est fait de rondeurs rappelant parfois la Mafalda de Quino. La narration est véritablement exceptionnelle, puisque les thèmes principaux que sont le vagabondage, le travail et l’alcoolisme se trouvent développés au travers de situations que l’auteur a vécu. Ainsi, plutôt que nous décrire la déprime liée au fait de devenir un sans abri, Hideo Azuma nous narre à la place toutes les petites astuces qu’il a utilisé lors de ses séjours à la belle étoile. En travaillant dur, il considère que son travail est agréable puisque les contraintes financières sont inexistantes. Ainsi, la vision peut paraître simpliste mais est touchante quant à la façon dont l’auteur décrit cela. Enfin l’alcoolisme de l’auteur montre un trouble profond que seul l’amour de sa femme et de ses enfants pourra vaincre. Touchant, car inspiré de sa propre vie, ce Journal d’une disparition est, malgré quelques menues longueurs, une lecture avisée qui plaira aux amateurs de mangas mais aussi aux autres.