L'histoire :
Massif du Karakoram (K2 pour les intimes). Le fils d'un magnat du pétrole, spécialiste de l’escalade des faces nord - les plus difficiles -, est bloqué dans un endroit que les gens appellent le visage d'Allah, une terrasse entièrement entourée de glace, et son porteur a chuté. Il est à présent seul sur cette terrasse, coincé par la glace à 100 mètres du sommet, à attendre qu’on vienne l’aider. Mais le lendemain, l'équipe de secours financée par son père est emportée par une avalanche. D’après les habitants du coin, K est le seul capable de se rendre là-haut. Pourtant, dans un premier temps, il décline l’ample proposition monétaire du magnat. Puis, lorsque que plus personne n'y croit.... il se rase ! Moins anodin qu'il n'y parait, puisque c'est un des éléments de sa purification d'avant ascension. Patient, prudent, organisé, il fait un avec la montagne, bête sauvage en osmose avec les éléments, il laissera même un bout de sa douce joue sur le flanc de la paroi de glace et... il sauvera bien sûr le fiston. Grâce à des procédés ancestraux, il le fera même revenir intact d'un séjour très prolongé dans le froid intense. Mais ce sauvetage impossible ne sera qu’un parmi d’autres pour K : Pumo Ri, Everest, Makalu, Kailas, ils défiera tous les plus grands sommets du monde...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
K semble plus rude que le plus montagnard des savoyards... Plus laconique, c'est être muet. D'ailleurs ses bulles sont parfois vides ! Immigré sans identité autre que la lettre qui lui sert de nom, les locaux l'imaginent japonais. Entre sherpa d'élite et moine tibétain, il vit à l'écart du monde dans un village du Pakistan, à l'écart d'un passé qu'il veut oublier... mais qui le rattrapera, bien sûr. Alpiniste chevronné et intéressé selon certains, il est avant tout le spécialiste des missions impossibles sur les plus hauts sommets du monde. Chaque fois, sa compagne Lena, apprend qu'il va partir quand il... se rase... C'est glabre qu'il assaille les sommets, nu en quelque sorte devant la nature et les dieux. Il s'élance vers les cieux pour défier respectueusement la montagne, afin que lui passe, là où les autres ont échoué, parfois en morceaux... Oui, la nature est implacable si on ne s'accorde pas à elle. En cinq chapitres, on fait avec lui l'ouverture de nouvelles voies sur les plus palpitants toits du monde. On apprend un peu la montagne : nul doute que ce qui s'y passe est inspiré de la réalité. Tenus en haleine par des dessins riches, un texte allant à l'essentiel, comme le héros, et des bruitages qui rendent l'action très réaliste... ça fait parfois froid dans le dos, en même temps que ça donne envie d'extrême. Bref, on a le vertige et les tripes qui se nouent... la totale quoi !