L'histoire :
Alors que Kongoh bancho allait mettre un terme au combat contre Hikyô bancho, un petit garçon apparaît armé d’un bâton et lui dit être venu défendre son grand frère. Kongoh relâche alors Hikyô et s’approche de l’enfant qui, malgré sa peur et ses pleurs, donne des coups de bâton dans la jambe du géant se trouvant devant lui. C’est alors qu’apparaît Shirobara bancho qui attrape l’enfant et le tient en otage avec la lame de son épée sous la gorge. Il leur annonce qu’il connaît le secret de Hikyô bancho : ce dernier a créé un centre pour orphelins dont il s’occupe seul depuis que ses collaborateurs sont partis avec l’argent des subventions, raison pour laquelle Hikyô est devenu un voleur. Shirobara explique ensuite à Hikyô ce qu’il attend de lui s’il veut qu’il relâche l’enfant : qu’il ramasse le poignard qu’il vient de lui envoyer et qu’il s’en serve pour tuer Kongoh bancho avant de se le planter lui-même dans le ventre. Sans hésitation, Hikyô accepte d’échanger sa vie et celle de Kongoh contre celle de son protégé : il se jette sur le poignard et le plante dans le ventre de Kongoh avant de le plonger dans le sien. Shirobara jubile : il devient d’un coup le maître de 4 arrondissements ! Mais dans son dos, Hikyô, qui avait seulement fait semblant de se planter le couteau dans le ventre, se relève et s’apprête à l’attaquer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après les deux premiers volumes de lancement de la série, ce troisième volet confirme les qualités qu’on avait déjà pu percevoir dans ce titre. Sur une base scénaristique shônen assez classique et même plutôt retro (on sent clairement l’influence de mangas du genre de Hokuto no Ken ou de ceux mettant en scène des bôsôzôku, les gangs de loubards japonais à l’ancienne), l’auteur brode en effet une histoire semi-parodique mais qu’on peut tout de même lire de manière sérieuse, au premier degré, cumulant ainsi le plaisir des deux manières de voir l’histoire. Cette fois, entre deux combats, le personnage de Kongoh Bancho est un peu plus développé à travers deux courts chapitres sympathiques et amusants, puis de nouveaux adversaires font leur apparition. Là encore, c’est l’occasion de creuser un peu le passé du héros car la première personne à se mettre en travers de son chemin est une jeune fille-mère dont l’enfant ressemble comme deux gouttes d’eau à Kongoh. Et pour cause : cette dernière l’accuse d’en être le père et veut lui faire payer par les poings le fait qu’il se soit enfui... Ce passage nous permet de découvrir la famille de Kongoh, son frère et son père, et de comprendre un peu mieux pourquoi il tente d’empêcher le plan concernant les 23 arrondissements. Enfin, la dernière partie du tome voit les choses passer à la vitesse supérieure lorsque pas moins de 5 bancho attaquent Kongoh simultanément (petit détail sympathique, ces derniers ont été créés par des lecteurs). En plus de l’action qui s’avère prenante, l’humour est toujours présent en fond et nous offre des moments et des dialogues sympathiques. Le meilleur exemple en est l’enfant qui est présenté comme le fils de Kongoh : un mini-lui encore en maternelle et qui s’habille comme lui, parle comme lui, prend des poses comme lui et utilise même la technique du double-hammer ! De quoi en écrouler de rire plus d’un lecteur ! Tout cela étant servi par des graphismes qui respectent eux aussi un certain style shônen retro (semi-réaliste, très encré et avec des protagonistes aux muscles improbables) avec brio, cet opus se révèle donc encore une fois une réussite. Et vu que le scénario ne stagne finalement pas tant que cela en se contentant d’enchaîner les combats, mais se permet le luxe d’accélérer le mouvement, on attend vraiment avec impatience de pouvoir lire la suite qui s’annonce d’ores et déjà palpitante.
