L'histoire :
Une femme erre au travers des rues et rentre dans un établissement de plaisir où un homme lui confit une mission : se débarrasser du chef d’un gang qui organise des parties clandestines de dés sur les bords du fleuve. Payée en avance 1.000 yens, ce qui est une fortune pour l’époque, celle qui se fait surnommer Lady Snowblood, mais dont le véritable nom est Yuki, se dirige alors vers la bâtisse où est censé résider celui qu’elle doit assassiner. Après quelques palabres, elle arrive à faire partie des joueurs mais attend quelques instants afin d’observer tous les participants. Yuki rentre enfin dans la partie mais, après quelques mains, demande à prendre la place du croupier. Elle place alors les dés dans le gobelet et le secoue, mais un des participants intervient, se saisit des dés, et voit que ceux-ci sont pipés. Yuki est alors dévêtue et jetée à l’extérieur où il neige. Le chef est alors appelé et celui-ci, plutôt que de l’envoyer dans la rivière de suite, préfère assouvir quelques bas instincts. Mais la jeune femme semble avoir de la ressource…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici un manga qui aura su faire parler de lui ! En effet, auréolé du fait qu’il ait inspiré Quentin Tarantino pour le film Kill Bill 1, lors de la scène finale avec Lucy Liu, nous découvrons enfin cette histoire qui a plus d’une trentaine d’années ! Composée de deux tomes assez massifs (plus de 500 pages), la série ne se destine véritablement qu’aux plus âgés d’entre nous. Preuve en est la création d’une collection spécifique (Sensei) chez l’éditeur (Kana), la violence qui est autant visuelle que morale, et les scènes de combat et de sexe qui viennent confirmer cela. Le scénario de Kazuo Koike nous raconte le destin d’une jeune femme, Yuki, qui doit venger sa mère, injustement condamnée à faire de la prison. Entraînée depuis son plus jeune âge, elle maîtrise l’art du combat et du sabre comme aucun autre. La narration est vraiment intéressante de par un rythme très étudié. Ainsi, les grandes séquences d’action sont toujours précédées de moments de calme rappelant le cinéma japonais et mettant souvent en avant les décors. Les dessins de Kazuo Kamimura sont agréables, les trames sont nombreuses, les traits fins... Ce premier tome est convaincant et nous fait même regretter qu’aucun éditeur ne l’ait sorti plus tôt !