L'histoire :
Lorsque le jeune homme était en CM1, la maîtresse de Daigo avait fait faire à ses élèves une capsule temporelle qu’ils devraient déterrer dans une vingtaine d’années. Après avoir enterré la boîte au pied d’un arbre, la maîtresse leur avait fait promettre de devenir des gens qui s’aiment eux-mêmes, peu importe ce qu’ils vivraient et qu’ils aient réussi ou non à devenir ce qu’ils voulaient. Maintenant âgé de 30 ans, Daigo s’interroge sur son métier : contrairement à sa maîtresse de CM1, il a du mal à toujours répondre sans hésitation et n’est pas certain de savoir s’y prendre correctement avec les enfants, notamment la petite Karin, une élève super timide qui a mal au ventre tous les matins. Le soir, en rentrant chez lui, Daigo reçoit une lettre : il s’agit d’une invitation à déterrer la capsule temporelle que sa classe avait enfouie au pied d’un ginkgo il y a vingt ans de cela. Trois jours plus tard, le jeune homme se rend donc au rendez-vous, sans An qui doit travailler. Après avoir ouvert la boîte contenant leurs trésors de l’époque, tous se réunissent au restaurant pour prolonger la soirée. Fuji en profite pour annoncer à Daigo son mariage qui aura lieu à Shimane au printemps prochain...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce tout dernier volume, l’auteur se concentre sur Daigo et, pour rester thématique au « sablier », jongle entre le retour sur le garçon qu’il était à 10 ans et l’homme qu’il est devenu 20 ans plus tard. Bien que classique et peut-être un peu trop facile, le coup de la capsule temporelle est néanmoins judicieux pour mettre en scène ces deux tranches de vie de Daigo, et le parallèle boîte de Pandore / capsule temporelle est quant à lui parfait pour illustrer le réveil douloureux des souvenirs enfouis qu‘on aurait parfois envie d’oublier. En plus de découvrir ce que sont devenus An, Daigo et Fuji, ce dernier opus introduit la maîtresse de CM1 de Daigo : on découvre que, bien que paraissant forte auprès des enfants et ayant fortement marqué le jeune homme, il s’agit d’une femme blessée et pas toujours sûre d’elle. Ainsi, avec les doutes de Daigo et les peurs de Karin, l’histoire se répète comme un sablier qui n’a de cesse de reproduire toujours les mêmes mouvements. La narration est donc parfaitement maitrisée et l’apparente simplicité des graphismes ne fait que relever la sensibilité qui se dégage du récit. En tous cas, jusqu'au bout Hinako Ashihara nous aura offert un récit captivant et émouvant, nous faisant alterner avec sensibilité le sourire et les larmes : si son talent n’est plus à prouver, on attend désormais son prochain titre avec impatience.