L'histoire :
Monju s’est maintenant intégré à la vie de la petite ville : il a accepté sa place ici, et les autochtones l’acceptent eux aussi. Alors qu’il est en train de jouer au baseball avec les enfants, une balle longue l’emmène dans des fourrés où il découvre un étrange corps étendu. Il fait alors rentrer les enfants chez eux et retourne auprès du corps. Mais celui-ci n’est plus étendu : il est debout et s’allume une cigarette ! Il s’agit en fait du prédécesseur de Monju et il se présente lui-même : il s’appelle People et a été mis au point par l’ancienne section spéciale de la préfecture de police avant que Monju ne soit créé. Au poste de police, Kamiya, qui sait que People a été aperçu en train de se diriger dans les environs, se demande si ce dernier ne voudrait pas entrer en contact avec Monju et décide de le surveiller discrètement. Quelle n’est pas sa surprise lorsque Monju débarque dans les locaux, accompagné de People ! Kamiya est même plus que surprise : elle seule sait que People est en fuite et activement recherché par la préfecture de police pour être détruit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Laissant de côté les petites enquêtes qui ne servaient surtout qu’à mettre un peu de comique dans l’histoire, ce second tome tourne bien plus autour du développement de Monju, son caractère, sa « conscience ». C’est donc encore une fois les relations entre le robot et le monde qui l’entoure, ainsi que sa place au sein de ce monde, qui sont la dominante de toutes ces histoires. D’ailleurs, la partie sur People sert principalement à cela. Les desseins de la préfecture de police à l’égard de Monju se précisent et la tension monte petit à petit de ce point de vue. Le scénario prend donc la tournure qu’on supposait arriver dans le précédent tome et l’ensemble trouve enfin un ton plus cohérent. Les planches sont généralement fort bien remplies avec des décors détaillés et du tramage, même si ce dernier n’est pas très nuancé. Les personnages sont très expressifs et le style général est assez réaliste. Le découpage varié sait se rendre original même lorsqu’il ne se passe rien de spécial et la dynamique de l’ensemble est assez bonne. Au final, la série a trouvé son ton et ce volume est déjà meilleur que son prédécesseur.
