L'histoire :
Muhyo et Rôjî tiennent « un bureau d’investigation et de conseil des affaires paranormales ». Sous ce nom pompeux, ils s’occupent tout simplement d’exorciser des esprits ou des monstres pour les envoyer selon le cas au paradis (rarement), en enfer (souvent) ou ailleurs (par exemple en les enfermant). Dans le monde de la magie, Muhyo est un exécuteur, le grade le plus important, alors que Rôjî joue le rôle de son secrétaire et possède le grade le plus bas. La nouvelle affaire du jour concerne Rie, une lycéenne qui se dit hantée par « la fille du quai numéro 5 ». Cette dernière était auparavant sa meilleure amie mais est morte de manière tragique en passant sous un train alors que Rie la repoussait pour lui demander d’arrêter de la coller. Muhyo préconise alors que la jeune fille retourne sur le quai pendant la nuit pour faire apparaître l’esprit afin qu’il puisse l’exorciser. Le plan est simple : Rie passera la première pour que son amie se manifeste, puis Muhyo et Rôjî apparaîtront au dernier moment. Mais, au moment où les deux compères doivent rejoindre leur cliente, ils se font surprendre par des policiers et perdent un temps précieux. De son côté, Rie se retrouve donc seule en face d’un monstre géant issu de l’esprit de son ancienne amie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La première chose à laquelle on pense à la lecture des premières pages de cette série, c’est qu’elle ressemble beaucoup au début de Yuyu Hakusho (Kana) mais en version plus orientée pour les enfants, du genre croisée avec Zatch Bell (Kana), notamment à cause des graphismes très rondouillards. Et on aurait tort, tout du moins pour le second point, la série étant moralement dure et évoluant dans le domaine des monstres et autres créatures sympathiques des enfers. Dure, par les propos tenus par l’exécuteur et les punitions infligées, celui-ci faisant souvent peu de cas des victimes qu’il est en train, normalement, de sauver. Sinon, le scénario n’est composé que d’une suite d’histoires se ressemblant énormément et souffrant parfois de petites incohérences : quelqu’un fait appel à Muhyo pour se débarrasser d’un esprit, ce qu’il fait sans aucune difficulté après un rebondissement « imprévu » où la victime et/ou Rôjî se trouve mis en danger. Rien d’original de ce côté-là. Quant aux graphismes, ils se prêtent assez mal aux histoires horrifiques. Néanmoins, ceux-ci sont tout de même travaillés et fournis en tramages et en décors. Au final, ce premier tome ne convainc pas et on espère que la trame générale prendra bientôt une autre direction qu’une simple succession d’enquêtes, sinon quoi la série lassera très rapidement.