L'histoire :
Etudiant en stylisme à Yaz'art, Georges alias Jôji Koizumi vient de recevoir le deuxième prix des 3e année. Il doit cette récompense à son talent bien sûr, mais aussi à la petite équipe de Paradise Kiss qui s'est pliée en quatre pour l'aider. Caroline, de son vrai nom Yukari Hayasaka, mannequin, lycéenne et amante de Georges, est aussi avec sa fraîcheur et sa beauté pour beaucoup dans la décision du jury. Pourtant le styliste amateur n'est pas satisfait de l'accueil réservé à ses créations et laisse planer le doute sur son orientation professionnelle. Après tout, le maquillage l'intéresse aussi et il est assuré d'une place de choix aux côtés d'un de ses professeurs. Kaori, une amie, lui propose même de venir à Londres avec elle. Ses hésitations finissent par toucher son cercle amical et sentimental : sa relation avec Caroline, qui elle aussi doit se choisir un avenir, s'étiole à mesure que leurs chemins divergent. Arashi et Miwako, deux de leurs amis, contaminés par l'ambiance floue qui entoure les semaines à venir, peinent eux-aussi à trouver leur équilibre amoureux. A une période de la vie où les décisions pèsent lourd, les protagonistes de Paradise Kiss sauront-ils trouver celles qui les satisferont ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ai Yazawa est au shôjo ce que Shuho Satô est au seinen d'aujourd'hui. Ses histoires d'amour et d'amitié, loin de l'eau de rose insipide d'un certain nombre de ses contemporains, sont ancrées dans le quotidien et le présent d'une jeunesse qui doute (et c'est bien de son âge) de son avenir. Dépeignant avec une justesse toute féminine les errements affectifs et professionnels de ces jeunes gens, elle livre avec Paradise Kiss un mélange de ses aspirations personnelles et un shôjô mature surprenant. Destiné à un public d'adolescents et jeunes adultes, elle n'hésite pas à aborder naturellement des sujets comme le sexe en plus de ses sujets de prédilection, la musique et la mode. Si l'on retrouve la rock attitude dans Nana, aux éditions Delcourt c'est ici à la haute couture qu'est donné toute latitude. On la retrouve d'abord dans le scénario avec l'institut de stylisme et design Yaz'art à la consonance familière et les métiers qui y ont traits : maquillage, accessoires, coiffure, mannequinat, patrons, etc. Elle est aussi dans le dessin où le style caractéristique de Yazawa fait mouche. Les tenues sont très soignées et originales, conférant aux personnages un charisme indéniable. Les décors sont simples mais bien présents avec des photos retravaillées qui donnent un véritable plus à l'ambiance. Sans faire dans la dentelle, ce 5e tome est excellent et clôt avec brio une série déjà culte au japon...
