L'histoire :
Un jour de sa deuxième année de lycée, Mizuho est à l’arrêt de bus mais ne monte pas dans le véhicule pour autant. Lorsque Narumi arrive et lui demande ce qu’elle compte faire, c’est tout naturellement qu’elle glisse sa main dans la sienne et monte dans le bus avec lui. Celui-ci l’emmène alors chez lui, dans une grande maison où il vit seul. Mizuho téléphone à une de ses copines pour leur dire qu’elle ne pourra pas les rejoindre au karaoké car elle a un empêchement. Puis, elle accepte de se laisser embrasser par le garçon mais lui demande de ne surtout pas le répéter : elle tient à garder sa réputation. Néanmoins, lorsque Narumi l’allonge sur le lit, Mizuho repense à l’adultère de son père que sa mère faisait semblant d’ignorer. La demoiselle le repousse alors : elle veut bien que leurs corps se touchent mais refuse d’aller aussi loin que des caresses...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième volet se consacre à un long flash-back nous dévoilant ce qu’il s’est passé entre Narumi et Mizuho il y a trois ans, c’est-dire à l’époque du lycée. On n’est pas surpris de voir que Mizuho avait déjà du mal à dévoiler ses sentiments et à se laisser aller, mais on est revanche beaucoup plus étonné de ce qu’elle va vivre avec le garçon. Ce dernier va en effet exercer une attraction inconnue chez elle et, même si elle ne va pas s’abandonner complètement, Mizuho va nous montrer qu’elle peut aussi lâcher un peu la bride et revoir certaines idées préconçues qu’elle avait. Le jeune homme va lui aussi dévoiler une certaine faiblesse le rendant fort attachant de par des problèmes familiaux. De plus, à travers quelques autres flashbacks, on comprend que ces deux êtres sont fragilisés par une enfance troublée, la faute à des mères qui, de manière différente, ont tenté de leur imposer une façon de vivre étouffante. Ces explications nous éclairent sur les personnalités des deux personnages, et leur peur de l’abandon n’en résonne que plus fort. Dans tous les cas, les portraits sont aussi réalistes qu’émouvants : l’intensité émotionnelle est de mise mais le récit reste tout en pudeur, nous donnant les larmes aux yeux sans avoir recours au pathos. Hinako Ashihara nous montre donc une fois de plus sa maîtrise de la description des sentiments et de la narration : on ne peut qu’être absorbé par la lecture !