L'histoire :
La mère de Mika ayant ramené un nouvel amant à la maison, la demoiselle s’en va alors passer la nuit chez son ami d’enfance Kanô : ils se considèrent comme frère et sœur, ce qui explique que Mika n’a pas peur de dormir dans le même lit que lui. Le lendemain, M. Mano rend visite à Kanô et reste pantois en voyant Mika sortir nue de la douche. Il faut un bon moment aux jeunes gens pour expliquer la situation au professeur qui finit par les laisser tranquilles, non sans les prévenir de faire attention. Un peu plus tard, alors que les professeurs sont en train de préparer les cours d’été, Mme Inui s’absente pour aller faire vacciner Takuya. Là, ils rencontrent Hiroshi et le garçon lui demande d’épouser sa mère. Cette dernière est très gênée mais, après une discussion avec Hiroshi, les deux adultes conviennent de se fréquenter. De son côté, M. Tsukada retrouve une de ses élèves, Namabe, dans une salle de classe : la jeune fille a la certitude que son professeur a pris des photos sous sa jupe avec son téléphone portable. Mais, plutôt que de le menacer, elle l’autorise à faire d’elle ce qu’il veut, ce que l’homme accepte malgré les remords...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que Mika est mise en retrait, ce quatrième volume ne s’intéresse cette fois-ci qu’à une seule élève : Namabe. On découvre une jeune fille maltraitée par son beau-père et qui trouve refuge dans le sexe. Grave mais traitée avec sensibilité, on ne peut que s’émouvoir de la détresse de la demoiselle et, si certaines situations peuvent paraître stéréotypées, il n’en demeure pas moins que l’on reste passionné par la lecture qui aborde le thème délicat de l’adolescence et du sexe : qu’il s’agisse d’une échappatoire, de curiosité ou bien d’amour, les personnages à mi-chemin entre l’enfance et l’âge adulte sont un peu perdus et ne savent pas trop quoi faire. Cependant, les professeurs aussi ont bien du mal à gérer leurs relations et leurs désirs : Eiji se force à refréner ses envies, Hiroshi fait comprendre à Mme Inui que la chose n’est pas aussi simple pour lui à cause de son handicap et Mme Ishiwara jette son dévolue sur Mitchy qui s’en trouve tout chamboulé ! La partie graphique offre quant à elle des planches tout à fait satisfaisantes même si le découpage aurait gagné à être plus dynamique. Le trait fin permet de souligner les expressions des personnages (qui sont quant à eux charismatiques et charmants) et la mise en scène est soignée, nous offrant quelques cases originales et des décors relativement bien détaillés. On notera par ailleurs qu’on ne retrouve pas de nouveaux soucis de traduction comme on avait pu en voir dans les volumes précédents (où l’on parlait de « balle molle » au lieu de « softball » !). En résumé, voici donc une lecture fort intéressante à découvrir.