L'histoire :
Shiratori, alias le Scorpion, n'a rien pu faire contre Matsuzaka. Les semaines d'entraînement et d'exercices pour que le légendaire catcheur retrouve sa force et sa capacité à se mouvoir n'ont été qu'apparences. Alors que les médias annoncent la retraite de celui qui est considéré comme le plus grand méchant que ce sport ait connu, le docteur et l'infirmière du centre de rééducation voient Shiratori en train de reprendre tous les exercices. Le retraité a l'intention de revenir plus tard dans le monde du catch et il est certain qu'il peut y arriver en prenant un peu plus son temps ! De son côté, Takahashi s'est rendu au gymnase pour assister à un entraînement des Dreams, l'une des meilleures équipes de basket en fauteuil. L'ancien sportif comprend très vite que tous ses acquis en basket ne valent rien. Il est lent, a du mal à se mouvoir et n'a aucune endurance. Se découragera-t-il comme il l'a si souvent fait ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Real, Takehiko Inoue est parvenu à créer un lien unique entre ses lecteurs et ses personnages. Destins croisés de plusieurs individus meurtris par la vie, cette série offre une approche tout en douceur sur des mondes trop méconnus que sont le handicap et le basket-fauteuil. Soucieux de rendre son titre crédible, Takehiko Inoue s'est intéressé à ces sujets pour mieux les traiter. Exceptionnelle et pleine d'humanité depuis ses premiers albums, la série est publiée selon les disponibilités de l'artiste, qui continue toujours sa série Vagabond en parallèle. Pour ce 14ème volet, l'auteur met enfin en avant la volonté de Takahashi à changer, à oublier son passé et à se créer une nouvelle vie. Nomiya fait quant à lui le deuil de ses ambitions et peut à son tour décider de sa destinée. Si ce personnage n'a pas subi de traumatisme physique, il n'en est pas moins touché par de vrais questionnements. Le ton emprunté est à chaque fois très juste et rend un peu plus attachant cette galerie de destins brisés. Les dessins alternent de l'excellent au très bon et, sur certaines planches, on sent que l'artiste s'est essayé à quelques petites techniques. Discrète, profondément humaine et définitivement géniale, Real mérite une renommée plus grande que celle dont elle bénéficie au sein de la sphère manga.