L'histoire :
Il y a quinze ans, Nicoletta fut laissée à ses grands-parents par sa mère car celui qu’elle était sur le point d’épouser ne voulait pas une femme ayant déjà des enfants ou ayant divorcé. Aujourd’hui, Nicoletta a 21 ans et se rend à Rome pour retrouver sa mère, devenue la femme du patron du restaurant « Castella dell’orso » : elle a décidé d’annoncer son existence à son beau-père, peu importe que cela plaise à sa mère ou non. Lorsque Nicoletta arrive là-bas en se présentant comme la fille d’une connaissance du patron, un serveur lui explique que l’homme n’est pas encore là et la fait patienter à une table. Au bout de quelques minutes, un autre serveur lui apporte aimablement une tasse de café et Nicoletta remarque alors que tous les serveurs sont des hommes mûrs portant des lunettes de presbyte. Finalement, la mère de Nicoletta et le patron du restaurant arrivent et la femme reconnaît immédiatement sa fille. Avant que Nicoletta n’ait le temps de parler, sa mère l’entraîne dehors pour la supplier de ne pas révéler son identité. Nicoletta accepte mais va rapidement émettre des conditions à son silence...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un coup d’œil au titre et à la couverture de ce one-shot permettent de déterminer assez simplement de quoi il s’agit : la petite vie d’un restaurant italien dépeinte par l’auteur de Goyo (également chez Kana). En fait, on découvre le « Castella dell’orso » (c’est le nom de l’établissement) au travers des yeux de Nicoletta, une jeune femme de 21 ans qui souhaite retrouver sa mère pour annoncer son existence au deuxième mari de cette dernière. Cependant, la jeune femme va surtout y trouver une nouvelle vie en tombant sous le charme de l’un des employés - Claudio, un gentleman qui a la cinquantaine - et en se faisant embaucher en tant qu’apprentie cuisinière pour se rapprocher de celui qui occupe ses pensées. L’intrigue tourne certes autour de Nicoletta et de ses sentiments pour Claudio (elle-même se demande si elle est amoureuse) mais c’est surtout son évolution en tant que femme qui est intéressante, la jeune femme tentant également de comprendre pourquoi sa mère l’a abandonnée pour un homme. Graphiquement, l‘auteur a fait des progrès (en même temps, il était difficile de faire moins bien) même si l’ensemble manque encore de soin : la mise en scène est correcte mais le découpage manque d’originalité, il y a quelques décors mais les perspectives sont souvent bizarres, les personnages sont expressifs mais leurs silhouettes sont mal proportionnées... Ce titre se montre donc plus intéressant pour son scénario que ses graphismes et, pour ceux qui apprécient ce one-shot, sachez que Gente (du même auteur) s’annonce comme une série dérivée qui s’attache quant à elle plus aux employés masculins du restaurant.