L'histoire :
A la maison du bélier, Shiryû arrive pour voir son maître faire face au chevalier d’or Shion. Décidé à lui venir en aide, Shiryû se retrouve pourtant projeté au sol par son maître qui lui avait demandé de ne pas venir : d’après lui, Athéna souhaite que les chevaliers de bronze mènent désormais une vie tranquille et ne se mêlent pas de cette nouvelle guerre sainte dans laquelle aucun des chevaliers ne survivra. Mais Shiryû refuse d’être l’un des seuls à ne pas combattre et, de toute manière, Shion du bélier compte anéantir Dohko avec son disciple. Les deux chevaliers d’or entament le combat et confrontent leur cosmo-énergie, qui paraît rester immobilisée dans l’espace qui sépare les deux adversaires. Alors que leur puissance semble égale, Shion commence doucement à prendre le dessus : grâce à son corps ressuscité par Hadès à l’âge de son plein potentiel, le chevalier du bélier est plus fort que Dohko qui subit le poids des 243 années qu’il a vécues depuis la précédente guerre sainte. Pourtant, il se pourrait que le chevalier d’or de la balance soit détenteur d’un secret concernant son étonnante longévité et qui pourrait renverser le cours de ce combat... Pendant ce temps-là, Mû arrive au temple du cancer pour constater que celui-ci est à moitié détruit. Il ressent que l’énergie de Dohko vient de disparaitre, mais il n’a pas le temps de se poser plus de questions car une attaque le cloue soudain à un pylône et le maintient paralysé. Apparaît alors devant lui un groupe d’une vingtaine de spectres d’Hadès...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plongé au cœur de l’action, ce 16ème volet enchaîne les combats sans discontinuer. Pour commencer, on assiste à l’affrontement entre le chevalier d’or de la balance, Dohko, et celui du bélier, Shion, tous deux rescapés de la précédente guerre sainte qui a eu lieu il y a 243 ans. Si le second revient aussi fort que dans sa jeunesse grâce au corps que lui a donné Hadès, le premier a quant à lui plus d’un tour dans son sac, et son apparence de petit vieux rabougri pourrait bien être très loin de la vérité... On assiste également aux combats de Mû contre des spectres d’Hadès, principalement contre Myû de l’étoile terrestre du papillon, l’un des adversaires les plus étranges et les plus originaux qu’on ait vu dans la série jusqu’ici. Enfin, le chevalier d’or du lion, Aiolia, affronte le spectre du ver, possédant lui aussi une étrange armure, et le chevalier d’or de la vierge, Shaka, va quant à lui devoir faire face à trois de ses anciens compagnons d’arme ressuscités par Hadès, Saga, Camus et Shura, mais cet affrontement n’aura réellement lieu que dans le prochain volet. On appréciera que les combats de ce volume ne perdent pas trop de temps en palabres et ne traînent pas en longueur, ainsi que les quelques spectres aux armures vraiment originales, même si les affrontements en eux-mêmes se révèlent la plupart du temps un peu décevants, avec des retournements de situation téléphonés ou qui n’ont pas vraiment de sens. L’affrontement entre Dohko et Shion est malgré tout un passage important, mais là encore, petite déception, on n’en voit pas la fin. Masami Kuramada met en scène ces combats épiques à grand renfort de pleines pages et d’effets graphiques, ce qui donne un résultat efficace, qui est malheureusement contrebalancé par un sens du dialogue plutôt mauvais (avec par exemple des protagonistes qui commentent leurs propres actions ou ce qui leur arrive à voix haute de façon ridicule). On constate par contre que le mangaka maîtrise beaucoup mieux son rythme de narration qu’au début de la série, et il n’y a donc que très peu de temps morts ici. Dédié aux chevaliers d’or, ce 16ème opus nous laisse donc comme souvent sur un constat moyen mais saura se faire apprécier par les fans de la série.