L'histoire :
Cinq mois ont passé depuis qu’Esther a prononcé ses vœux définitifs et elle est maintenant devenue officiellement une soeur de la secrétairerie d’Etat, ce qui fait qu’elle revêt désormais une nouvelle robe. Alors qu’elle est en train de parler à un chat qu’elle vient tout juste de croiser, le père Tres arrive et lui rappelle qu’il est interdit d’avoir des animaux. Après lui avoir expliqué son nouveau statut, la demoiselle en profite pour lui demander s’il n’a pas des nouvelles du père Nightroad et Tres lui montre alors du doigt ce dernier : il est justement un petit peu plus loin en compagnie d’une très belle femme. Celle-ci est en fait la duchesse de Milan, c’est-à-dire leur supérieure, et Esther se sent triste en voyant Nightroad sourire à sa splendide interlocutrice. Elle feint alors d’avoir mal au ventre et laisse Tres en plan. La duchesse, qui a perçu la voix d’Esther, demande des informations sur son compte et surtout sur son lien avec Dietrich Von Lohengrin. Elle explique ensuite à Nightroad qu’elle va contacter l’Empire mais ils sont alors interrompus par l’arrivée d’une sœur qui leur annonce une terrible nouvelle : le vampire qui était retenu en prison vient de s’échapper…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un shônen avec des vampires et de l’humour, le tout classé dans la collection « Dark Kana » ? Présenté comme cela, cela semble alléchant mais, malheureusement, cette série est mal classée et inintéressante. Certes, il y a de l’action, des morts, mais ce n’est pas si violent que cela et l’humour ne fonctionne pas une seule seconde. En fait, on est clairement dans un shôjo car ce sont les sentiments d’Esther qui font la trame de fond et les personnages sont tous des stéréotypes du manga à l’eau de rose : Esther est l’héroïne un peu cruche et midinette (même si c’est une bonne sœur), Nightroad est le beau gosse qui alterne le côté froid et le côté gentil benêt… Par ailleurs, la construction narrative est très confuse et maladroite, et les rebondissements sont prévisibles, ce qui rend la lecture particulièrement pénible. Quant aux graphismes, ceux-ci sont également dans la pure lignée shôjô : les planches sont découpées de façon très dynamique et les cases sont posées de façon un peu anarchiques, les personnages sont tous des gravures de mode ultra expressives, il y a peu de décors et énormément de tramage… En revanche, dès que l’on passe dans les scènes d’action, les dessins deviennent moins fluides et les combats ne sont pas toujours clairs. Bref, cette série est un mauvais shôjo déguisé en mauvais shônen.