L'histoire :
- Avec la crise, les clients se font moins nombreux pour les détectives privés. Même si l’argent commence à faire cruellement défaut, Fukamachi n’est pas prêt à accepter tout et n’importe quoi. D’ailleurs, quand un taré l’appelle pour lui demander de trouver l’adresse d’une starlette, le privé traite cette dernière de truie et raccroche. Hélas pour lui, le taré n’a pas aimé ces propos et va le lui faire payer...
- Fukamachi n’est pas vraiment content quand sa fille Kaori se pointe avec un homme qui serait sorti au lycée avec sa femme. Cette dernière aimerait que Fukamachi protège l’homme pendant une semaine mais cela va s’avérer beaucoup plus difficile que prévu...
- Fukamachi vient à peine de sortir de son bureau qu’il rencontre la femme de son ancien camarade de natation, Fujita. Celui-ci a disparu et a laissé derrière lui de grosses dettes. Sa femme, accompagnée d’un usurier, est venue lui demander de retrouver son mari. Fukamachi accepte mais va vite le regretter...
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Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Huit nouvelles affaires attendent ici le détective Jôtarô Fukamachi qui n’a de fait pas fini de connaître des ennuis. Au programme, on peut retrouver des clients et/ou ennemis qui ont beaucoup de choses à se reprocher : stalker enragé, yakusas, créanciers, prostituées, réalisatrice de snuff-movies et ripoux se succèdent ainsi pour lui mener la vie dure, cela en échange de quelques yens seulement. Entre son mauvais caractère et des gens malhonnêtes, le détective se prend régulièrement des coups au fur et à mesure de ses enquêtes. Si celles-ci ne sont pas les plus palpitantes qu’on ait pu lire, il n’en demeure pas moins qu’elles sont intéressantes car elles dépeignent avec réalisme et noirceur tout un pan de la société, sont mâtinée de suspense, et on apprécie le rendu polar de l’ensemble. L’hommage est évident, tant par les personnages, que l’ambiance ou la mise en scène, sans oublier quelques références explicites à Bogart. Les amateurs du genre seront ravis et se laisseront volontiers embarquer dans cet univers sombre, sale et pourtant tellement prenant. On se félicite également de voir que les quelques vulgarités ont disparu mais on déplore la présence de quelques coquilles dans le texte, ce qui est d’autant plus dommage vu le prix de l’ouvrage. Au final, ce second volet se montre plus prenant encore que son prédécesseur, un signe très encourageant pour la suite.