L'histoire :
Comme chaque jour, le commerce d’Ushijima fait fureur : à peine est-il ouvert que les premiers esclaves arrivent, venant chercher leurs yens afin de partir jouer au patchinko. L’usurier envoie également deux de ses hommes déposer des gâteaux, agrémentés de petits « cadeaux », au commissariat en guise de bakchich. C’est aussi le jour où il doit aller mettre l’argent gagné sur son compte en banque. Croyant qu’ils vont retirer de l’argent, Aizawa et sa bande se préparent à suivre et à subtiliser la cagnotte afin de rembourser la dette qu’ils ont envers un yakuza. Ushijima envoie donc Kano et Ezaki à la banque et, en sortant, tous les deux doivent avertir leur chef que leur tâche est effectuée, mais la batterie de leur portable est épuisée suite à une mission nocturne. Se séparant, les deux hommes se font agresser par les hommes d’Aizawa, mais la surprise est grande quand ceux-ci se rendent compte qu’il n’y a aucune trace d’argent à l’intérieur du sac de Kano. Aizawa décide donc d’aller chercher Masaru et Takada afin de leur faire avouer les codes bancaires, mais celui-ci n’est pas au bout de ses surprises, Ushijima étant une personne particulièrement avisée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après deux premiers tomes marquants par leur noirceur, Ushijima trouve petit à petit son rythme. Si au départ, nous suivions les clients de notre usurier, depuis le second tome, nous assistons plutôt au quotidien de celui-ci et des tensions qu’il doit supporter à son poste. On observe avec une certaine délectation Aizawa manigancer son plan visant à voler l’argent d’Ushijima, les subordonnés du malfrat étant clairement hors de contrôle, nous montrant une jeunesse en perte de repère. Ce manga a donc un véritable message, ce qui nous rassure quant à cette violence si présente tout au long de ses pages. Une seconde histoire met cette fois-ci en exergue la difficulté pour un jeune homme d’assumer son attirance pour un autre homme. Celle-ci est traitée avec une certaine pudeur et arrive à émouvoir, mais l’on ne voit pas bien l’intérêt de développer autant ces chapitres n’ayant presque aucun rapport avec l’usurier. Les dessins sont toujours aussi réalistes, les proportions sont bonnes, les visages très expressifs et le découpage fluide. Ushijima confirme donc les bonnes impressions perçues précédemment, et nous donne encore plus envie de découvrir ce sombre milieu des usuriers.