L'histoire :
Yû-chan recueille le temps d'une nuit, Janiota, un joueur de pachinko invétéré qui est criblé de dettes. Au petit matin, ce dernier lui dit qu'il reviendra sûrement dormir le soir. Yû-chan part donc à la gare, sa mère doit arriver bientôt. Tous les deux passent la journée ensemble, vont au restaurant et font même du lèche-vitrine. Dans un magasin, sa mère essaie même une robe mais sa pension de veuve et son salaire de femme de ménage ne lui permettent pas de l'acheter. Yû-chan, malgré le fait qu'il n'est pas très riche, décide de lui offrir, car après tout, sa mère a été là à de nombreuses fois pour l'aider au cours de sa vie. La journée se finit et avant de raprtir chez elle, sa mère lui tend une enveloppe contenant un peu d'argent. Yû-chan, ému, veut alors lui dire qu'il est homosexuel mais n'y arrive pas. Le jeune garçon, en rentrant, découvre que Janiota l'attend en bas de chez lui. En écoutant son répondeur, Yû-chan se voit proposer du travail, de quoi faire la fête ! Seulement le lendemain, ses appareils photo ont disparus...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Qui sème... c'est par ces mots que l'on pourrait décrire ce qui arrive à Ushijima dans ce tome, en effet alors qu'il allait réclamer son du à l'une de ses débitrices, il se retrouve piéger par cette dernière. C'est donc en prison que celui-ci va devoir découvrir qui sont les personnes qui ont porté plainte contre lui. Ce nouveau postulat est certes moins sombre, glauque pour certains, que durant les premiers tomes, pourtant le scénario n'en devient que plus passionnant. Shôhei Manabe nous montre une nouvelle facette de son « héros », on le connaissait violent auprès des débiteurs, doux auprès de ses lapins de compagnie, maintenant on découvre un personnage intelligent, capable de mener sa barque même s'il est totalement isolé. Au fur et à mesure des tomes, on se rend compte que c'est la personnalité d'Ushijima qui est le point fort de la série, bien plus que le destin tragique des débiteurs, qui aurait pu tourner vite en rond. Ceci dit, Yû-chan est un personnage attachant et émouvant. Les dessins réalistes conviennent toujours aussi bien au titre, le seul bémol concerne les visages qui finissent par se ressembler un peu au gré des tomes. Cette série réussit l'exploit de s'avérer surprenante à chaque tome, ce qui augure du très bon pour la suite.