L'histoire :
Judaï et Shô ramènent à la professeur Hibiki des cartons de cartes pédagogiques, et cette dernière aborde ensuite avec Judaï l’histoire du duel précédent contre le professeur Ryûga. Dans la conversation, tous deux utilisent des allusions et Shô ne comprend pas de quoi ils parlent. En sortant du bureau, les deux adolescents tombent sur Jun et celui-ci interroge Judaï sur la présence dans son deck de la carte unique au monde « The Earth ». Ce que ni lui ni Shô ne savent, c’est que Judaï connaît personnellement mademoiselle Hibiki car il a été hospitalisé plus jeune en même temps que le frère de cette dernière, Kôyô. A l’époque, Kôyô était déjà un champion mondialement renommé mais Judaï quant à lui ne connaissait rien à l’univers des duellistes. C’est pour passer le temps que Kôyô lui apprit alors à jouer et, petit à petit, tous deux devinrent amis et continuèrent à se voir, même après que Judaï fut sortit de l’hôpital. Alors qu’il était encore très faible, Kôyô décida de s’inscrire à un tournoi pour se montrer à Judaï en situation réelle, ce que le jeune garçon attendait alors depuis fort longtemps. Mais l’effort fut trop intense et Kôyô retourna une fois encore à l’hôpital, plus faible que jamais. Finalement, celui-ci décida de mettre fin à sa carrière mais non sans avoir réalisé une dernière partie contre Judaï, en vrais duellistes, sans cadeau ni conseil tel de vrais adversaires, partie au terme de laquelle il comptait léguer son deck à son jeune ami…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Par bien des aspects, ce volume est plus intéressant que le précédent, principalement car il approfondit de plus en plus les personnages, notamment Judaï qui est véritablement au centre de ces chapitres grâce au long flash-back sur sa rencontre avec le champion Kôyô Hibiki et son entrée dans le monde du duel. C’est aussi l’occasion pour l’auteur de placer une bonne dose de mystère et de fantastique par l’histoire de la carte qui renferme une âme ainsi que par l’apparition de la sombre entité qui absorbe petit à petit la vie des duellistes avec qui elle joue en rêve. Bref, le scénario s’étoffe et c’est tant mieux. Par contre, les duels en eux-mêmes restent extrêmement répétitifs et sans réel aspect stratégique. Ce sont presque toujours les 15 mêmes cartes qui tournent et les joueurs ne doivent leurs victoires (ou défaites) qu’au hasard qui leur fait tirer ou pas les cartes adéquates au moments adéquats. Il est d’autant plus ridicules alors de voir des spectateurs sortir des commentaires complètement décrédibilisants comme « cet enfant est incroyable, il a sorti un monstre puissant dès le premier tour » ou encore « il arrive à tirer des cartes du même niveau que celles de Kôyô ?! Jûdaï a un grand sens du duel », étant donné que le talent n’a rien à voir avec la bonne pioche et qu’il ne s’agit pas ici de la bonne construction du deck en lui-même ou de l’utilisation qui est faite des cartes. Cet aspect gâche la lecture et même les plus jeunes qui jouent vraiment à ce type de jeux seront gênés par cette simplification à outrance de leur passe-temps préféré. Le trait de l’auteur est par contre correct et reste dans l’univers graphique habituel du monde de Yu-Gi-Oh. Pour autant, le niveau de détails n’est pas énorme mais suffira à contenter le public visé, bien plus intéressé par l’histoire en elle-même. Meilleur que le premier tome, celui-ci est de bon augure pour la suite mais manque encore de tension. Une série à réserver tout de même aux amateurs de Yu-Gi-Oh ou aux duellistes.
