L'histoire :
La solitude est parfois un luxe inaccessible que les jeunes parents n'ont que rarement l'occasion de savourer. Kiyomaro pourrait être de ceux-là car l'enfant-démon Zatch, dont il détient le livre rouge, est malade. Mais même dans ce cas, Zatch refuse absolument d'être seul et essaie à tout prix d'accompagner son « maître » au collège quitte à en tomber dans les pommes. Pas toujours facile d'élever un démon, surtout quand Apollo vient annoncer à Kiyomaro que Rops, son démon, est retourné chez les siens à cause d'un sosie de Zatch particulièrement fort, haineux et cruel. Pour ne rien arranger, Dufort, l'humain qui accompagne ce dernier, ne semble pas valoir bien mieux. Un homme averti en vaut deux et il est hors de question de laisser pareil despote à la tête des démons pour les 1000 ans à venir. Loin de ces tracasseries Zatch s'amuse en allant voir l'une de ses idôles au centre commercial du coin avant d'aller se la couler douce dans un onsen au cœur de la montagne. Attention cependant, même les situations les plus banales peuvent cacher des périls insoupçonnés...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Complètement loufoque comme toujours, Makoto Raiku cultive l'art de la dérision maîtrisée. L'aventure se cache partout, et même une balade au supermarché peut se tranformer en combat pour l'honneur. D'une bonne humeur communicative, ce neuvième opus de Zatch Bell réussit le tour de force d'alterner des phases de sérieux et de tension avec des phases pleines de gags au premier degré et autres situations drolatiques. Zatch et sa candeur doublée d'un besoin maladif de ne pas rester seul, et les autres démons étranges et foufous qui peuplent ce manga, contribuent tous à cette ambiance déjantée. Plus mature que dans les premiers tomes, le style s'affirme et fait mouche. Les combats ne sont pas en reste et ne s'égarent pas dans une avalanche de pouvoirs pour la simple et bonne raison qu'ils sont limités. Les dessins s'affirment eux-aussi en mixant des petits détails avec des traits simples et des personnages à la limite de la caricature, un peu à la manière de Rave. Destinée à un jeune public, voici une comédie d'aventure fort sympatique...