L'histoire :
L'humanité est en guerre depuis des années contre une espèce extra-terrestre surnommée Mimic. Afin d'éliminer cette terrible menace, les armées du monde entier ont uni leurs compétences et créent des armures de combat. Keiji Kiriya est un engagé volontaire. Il se réveille brusquement après un curieux cauchemar où il s’est vu mourir sur le champ de bataille avec un bras arraché, aux côtés d’une combattante nommée Rita Vrataski. Un peu déstabilisé, il passe sa journée avec une boule au ventre car c'est le lendemain qu'il sera pour la première fois en face des Mimics. Après un entrainement et avoir observé la jeune femme qu'il a vue dans son rêve, Keiji part sur le front et meurt, comme dans son cauchemar. Soudain, il se réveille à l'identique de la dernière fois, après quoi les événements se déroulent de la même façon. Keiji ne comprend pas comment cela est possible et, lorsqu’il tente de modifier un tant soit peu sa conduite, il découvre qu’il arrive à changer le cours des événements. Mais s'il meurt, se réveillera-t-il nouveau ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est en 2004 que le romancier Hiroshi Sakurazaka publia All you need is kill, un récit de science-fiction où l'humanité doit en découdre avec des extra-terrestres. Si l'idée telle qu'elle est décrite ici n'est pas très originale, elle le devient beaucoup plus lorsque l'on apprend que le héros, Keiji, revit en boucle les événements de sa dernière journée, à la manière du film Un jour sans fin (avec le génial Bill Murray). Au début 2014, l'éditeur japonais Shueisha voulut transposer le livre en mangas et sollicita donc pour cela deux artistes réputés. Le premier est Ryosuke Takeuchi, un scénariste qui s'est chargé de storyboarder l'ensemble. Le résultat est particulièrement lisible et le lecteur se prend très vite au récit. Il y a beaucoup d'action et même un cliffhanger très bien amené. A l'origine, le roman bénéficiait d'illustrations réalisées par Yoshitoshi Abe (NieA_7, Lucika Lucika, mais aussi l’anime Serial Experiments Lain) mais c'est l'excellent Takeshi Obata qui illustre au final la mini-série. Le dessinateur de Death Note et de Bakuman n'a plus rien à prouver. Son trait est l'un des plus précis et soigné qui soit et ce n'est pas sa prestation sur All you need is kill qui contredira cela. Voici un premier opus incroyablement maîtrisé et absolument envoûtant. Si vous êtes en manque avant la sortie de la suite et fin d'All you need is kill, vous pouvez toujours vous rendre dans les salles obscures et aller voir Edge of tomorrow, l'adaptation ciné du roman original avec Tom Cruise et Emily Blunt dans les premiers rôles. Par contre, on ne vous garantit pas que cela soit de la même qualité que son équivalent manga.