L'histoire :
Dans le kekkai créé à l’intérieur des ailes de Bonten, ce dernier termine d’expliquer à Rikugô ce qu’il attend de lui : s’il choisit le camp du yôkai, il deviendra son maître. Ce qu’il veut, c’est simplement qu’il prenne la place du Teiten et que yôkai et humains continuent à coexister, alors que la princesse avait de son côté souhaité éliminer les yôkai au profit des hommes. Rikugô à la place de Teiten, il n’aurait pour autant aucune obligation : le simple fait d’être là permettra au monde d’Amatsuki d’exister. Rikugô refuse la proposition immédiatement car il trouve que les explications de Bonten ne sont pas entièrement cohérentes et que cela induit de plus des conséquences qu’il rejette. C’est à ce moment que Kuchiha déchire le kekkai de Bonten d’un coup d’épée, le yôkai décidant alors d’arrêter là la discussion car leurs propos pourraient désormais être entendus. Bonten n’est parti que depuis un petit moment lorsque de nouveaux inconnus missionnés par le bureau du Onmyôdô se présentent devant Rikugô et les autres...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après les révélations du tome 5 qui était dédié au passé, ce nouveau volet revient rapidement dans le présent mais replonge également dans les travers habituels de l’auteur avec des événements ou des dialogues parfois confus ou en tout cas durs à suivre. Il faut dire qu’avec des relations complexes entre un grand nombre de personnages et des références à des séquences d’il y a plusieurs volumes (aux sorties espacées de 4 mois), ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Dès le départ, tous les protagonistes du moment s’entrecroisent et discutent dans tous les sens sans que cela soit toujours assez clair. Quelques passages sauvent heureusement la donne avec tout de même quelques avancées, comme une discussion intéressante entre Rikugô et Bonten, ainsi qu’un cliffhanger intriguant à la toute fin, sans compter les deux premiers chapitres qui terminent pour le moment la partie concernant le passé et qui sont quant à eux plus riches en informations compréhensibles immédiatement. Néanmoins, on ne sait toujours pas trop où veut en venir l’auteur avec cette partie. Les graphismes restent eux aussi dans la même mouvance : les dessins sont très soignés, quelques planches sont même véritablement notables, mais on regrette que certains protagonistes se ressemblent un peu trop. Et comme il y en a vraiment beaucoup, cela n’aide pas du tout à s’y retrouver. Encore du bon et du moins bon donc : l’auteur a de bonnes idées et un monde original mais son récit manque toujours de clarté et gâche un peu son potentiel (l’auteur l’avoue elle-même dans la postface en parlant d’un scénario fait « sur l’élan, en tâtonnement perpétuel » et dont il faudrait faire « un scénario cohérent »). Comme toujours, si on arrive à vouloir malgré tout lire la suite, on comprendra également que d’autres lecteurs se soient perdus en cours de route.
