L'histoire :
La défaite de Brittania a causé bien des malheurs. Outre les nombreux morts, l'empereur Domitien a été contesté par son peuple et, afin de calmer certaines ardeurs, il a fait rouvrir les arènes. Dans celle-ci, il a envoyé Lucius Dias, un centurion rebelle. Ce dernier enchaîne les victoires sous le surnom d'Orcus, affrontant des ennemis toujours plus grands, forts et puissants. Domitien souhaite l'éradication de tous les non-humains. Les plus forts sont capturés et envoyés ensuite dans l'arène. La femme et le fils de Lucius sont prisonniers de l'empereur et servent d'otage à ce dernier. Si le centurion ne se bat pas, ils meurent. Un jour, une créature gigantesque est amenée pour combattre Lucius. Une abomination connue sous le nom d'Hannibal Barca et qui est l'arme ultime de Carthage. Enfermée juste à côté de la cellule de Lucius, la créature lui parle une fois la nuit tombée. Elle sait qu'elle fait peur et qu'elle est forte. Seulement, elle dit détester faire du mal aux gens. Le lendemain, dans l'arène, l'abomination entend des mots-clés prononcés par un sénateur. Le monstre devient alors une bête incontrôlable...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis le début de la série Bestiarius, Masasumi Kakizaki met en scène des personnages aux parcours très différents mais souffrant à chaque fois d'injustice et de violence. Dans le quatrième tome, nous avons découvert Lucius Dias, un centurion qui, lors de la bataille de Brittania, a refusé un ordre direct, devenant ainsi un rebelle. Fait prisonnier puis envoyé dans une arène, il devient le guerrier Orcus, une machine de guerre éliminant ses opposants et ce, sans aucune pitié. Il n'a pas le choix puisque, s'il résiste ou refuse le duel, sa femme et son fils seront éliminés. Un pitch simple mais forcément efficace, qui rappellera d'ailleurs le Gladiator de Ridley Scott sur l'intensité dramatique du récit. Éternel dilemme entre se battre pour ses convictions ou pour éviter que les autres ne meurent, Lucius Dias va devoir faire un choix. La narration est extrêmement bien pensée, tantôt immersive, tantôt explosive en terme de scènes d'action. Malgré son classement en shônen, Bestiarius offre un ton plus proche du seinen avec notamment certaines séquences assez violentes. Prenante, la série s'appuie aussi sur les dessins d'excellente facture du mangaka. Celui-ci n'a jamais baissé en régime et nous offre encore des planches époustouflantes en termes de finition, où personnages et décors bénéficient d'un soin de tous les instants. Ce 5e volet le démontre à nouveau : Bestiarius est une série vraiment incontournable.