L'histoire :
Rokurô est un simple employé chez Asahi industries qui lui a confié une mission : garder un disque informatique jusqu’à ce qu’il le remette au directeur du bureau de Bornéo. En chemin, il se fait enlever par un groupe de pirates travaillant pour le compte de la mafia russe. Devant cet état de fait, le conseil d’Asahi industries fait son choix : il faut détruire ces informations contenant la trace de leurs activités illégales, peu importe les moyens employés. Tant pis pour le jeune japonais pris en otage : des experts du combat sont envoyés pour « faire le ménage ». Mais l’équipage du Black Lagoon est composé de durs à cuire : Revy la spécialiste du gunfight, Dutch le vétéran et Benny, le hacker informatique. Descendus à terre en attendant le résultat des tractations, l’équipage et Rokurô épanchent leur soif dans un bar lorsqu’un groupe paramilitaire fait son apparition et tire dans le tas. Rokurô et les autres arrivent à prendre la fuite et causent de sérieux dommage à l’ennemi. De retour en mer, Rokurô fait le point et comprend que personne n’est là pour le sauver, plutôt le contraire. Et lorsque le Black Lagoon se fait attaquer depuis un hélicoptère, Rokurô fait son choix : pour survivre il va se battre au côté de l’équipage et se fera désormais appeler Rock...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour notre plus grand plaisir, Kazé a repris l’édition de Black Lagoon, série précédemment éditée chez feu Kabuto. Quel intérêt alors de racheter les tomes de la série lorsqu’on les a déjà en attendant de voir paraître la suite (qu’il ne faudra d’ailleurs pas attendre longtemps puisqu’elle paraît presque simultanément) ? Et bien, il y a toutes les raisons du monde, car la qualité de cette seconde édition est indéniablement meilleure : meilleur papier, meilleure impression (à tel point que l’ancienne édition est comparativement à la limite du ridicule : l’encre n’a plus d’effet bavé, le tramage rend dix fois mieux, les contrastes sont maintenant visibles entre le noir et le gris...), nouvelle traduction, nouveau travail graphique sur les onomatopées (là, le constat est par contre mitigé, parfois cela rend mieux, et parfois pas...), planches mieux coupées (il manquait souvent les bords hauts ou bas avant)... Même la vue sur l’écran d’ordinateur dans les pages bonus a été adaptée avec des dialogues qui ne sont plus en japonais ! Et la postface a changé, à se demander si les messages traduits des auteurs sont bien tels qu’on le croit habituellement... Bref, l’histoire, elle, n’a pas changée : un salaryman japonais se retrouve malgré lui otage de pirates en mers asiatiques et la société à laquelle il appartient n’hésite pas à le sacrifier pour cacher ses méfaits. Voyant que sa vie n’avait pas vraiment de sens, il décide alors de rejoindre l’équipage de pirates et de partir à l’aventure. Pas vraiment philosophique, il s’agit surtout de gunfights stylés avec filles sexy au programme. Et de ce côté-là, on est servi avec une héroïne tatouée et en mini-short, et une soubrette de choc, ancienne guerrière reconvertie dans la protection d’un enfant et se faisant passer pour sa domestique ! Les amateurs de ce style de combats et d’action 100% adrénaline apprécieront sans nul doute ; les autres y verront peut-être peu d’intérêt. En tout cas, c’est beau et très bien mis en scène, à mi-chemin d’un Gunsmith cats et d’un Cowboy bebop (Dutch ne vous rappelle pas Jet ? Revy ne vous rappelle pas Faye Valentine mélangée à Rally ?), sans parler de la couverture où l’auteur montre qu’il maîtrise également la couleur et l’outil informatique. Une très belle façon en tout cas pour Kazé d’inaugurer sa branche manga et sa collection shônen UP du même coup.
