L'histoire :
L’équipage du Black Lagoon est missionné pour aller récupérer un tableau dans un sous-marin allemand coulé durant la seconde guerre mondiale. Comme le bâtiment est dans des eaux internationales, personne n’a jusqu’ici tenté de le repêcher, mais un antiquaire espagnol collectionneur d’art de la période nazie est prêt à dépenser 50 000 dollars plus les frais pour récupérer ce tableau qui semble pourtant n’être rien d’autre qu’un outil de propagande. Du coup, Dutch pense qu’il y a peut-être anguille sous roche et l’avenir va lui donner raison : tandis que Revy et Rock jouent les plongeurs et pénètrent dans le sous-marin, un navire approche en surface du Black Lagoon et le canarde à coup de missiles anti-chars. Obligés de se replier, Dutch et Benny ne peuvent qu’attendre le retour de leurs coéquipiers tandis que les néo-nazis qui peuplent le navire ennemi entament eux aussi une plongée. Ces derniers arrivent à bord du sous-marin avant que Revy et Rock n’aient eu le temps d’en sortir et l’affrontement commence...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier volume explosif, ce second opus continue sur la lancée en allant encore plus loin dans la puissance de feu des affrontements, mais aussi plus loin dans le glauque et le choquant dans la seconde partie, confirmant par là que cette série est véritablement à destination des plus âgés (on se demande d’ailleurs pourquoi la série n’est pas classée en seinen chez l’éditeur). Après l’épisode contre les néonazis, qui est d’ailleurs l’occasion de creuser un peu plus la psychologie des personnages (principalement Revy et Rock) et leurs relations, on découvre donc coup sur coup l’église de la violence, un regroupement de « religieuses » porte-flingues et trafiquantes d’armes et de drogues, ainsi que deux enfants psychopathes qui font des ravages en ville et dressent les différents gangs mafieux les uns contre les autres. C’est surtout cette deuxième partie qui est la plus « dure » car on y voit des enfants devenus des machines à tuer complètement folles après avoir été dressés en tant que tel pour jouer dans des snufs movies ! Autant dire que les âmes sensibles s’abstiendront de lire cette série qui n’hésite pas à montrer les pires travers de l’humanité. Graphiquement, entre les affrontements sous-marins (et dans le sous-marin), et la mise en place d’un vrai thrill dans la seconde partie du volume, l’auteur montre à nouveau ses talents de metteur en scène. La construction des planches ainsi que les plans utilisés, en plus de cette mise en scène vraiment travaillée, donnent un rendu final absolument époustouflant tant on se croirait vraiment parfois au milieu d’un film d’action à la John Woo. Du tout bon pour ce second opus qui monte encore d’un cran le niveau de la série. On attend donc avec impatience le prochain tome pour voir la suite de l’histoire des enfants tueurs.