L'histoire :
Arrivés à Seraku, Jennifer et Fergus rencontrent maître Gennai, une grand-mère qui est l’experte nationale en karakuri. Fergus découvre rapidement de quoi il s’agit : construire des marionnettes semblables à des robots et qui peuvent remplir les mêmes tâches que ces derniers alors même qu’elles n’ont ni processeur ni les autres éléments classiques. Ils apprennent que c’est Gennai qui a adopté Garment après l’avoir trouvé enfant, échoué à la suite d’un naufrage. Malgré le comportement étrange du garçon, Gennai décida de lui apprendre son art mais, une fois devenu un jeune homme, Garment ne respecta pas l’esprit traditionnaliste du Wabi-Sabi que défend la vieille femme: après avoir dépassé le niveau de Gennai, il s’en alla pour pouvoir mixer le karakuri aux machines modernes et donner naissance à de nouvelles technologies... Pendant ce temps, l’armée des marques réunies attaque la tour de Niqe où Garment et ses « enfants » ont trouvé refuge. Chariot ne fait pas dans la subtilité et lance toute son armada dans la bataille, pensant anéantir l’ennemi en quelques secondes. Pourtant, l’armée est immédiatement mise en déroute par les compagnons de Garment qui ont revêtu des vêtements d’un nouveau genre qui font d’eux des armes humaines géantes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le volet précédent était composé de chapitres de remplissage et, globalement, l’histoire en elle-même n’avançait qu’assez peu. Celui-ci ne fait pas vraiment mieux car on passe la plupart du temps à assister à la bataille opposant les « enfants » de Garment aux armées des marques réunies. Cette partie est longue, inintéressante, et ne sert qu’à montrer que le dissident et ses compagnons ont atteint un niveau technologique si élevé que personne ne semble être en mesure de les affronter. Puis, après avoir passé le volume presque entier à nous faire croire cela, on découvre que finalement, les seuls top-models qui prennent la peine de participer à la bataille peuvent quand même servir à quelque chose, et que le reste ne servait donc vraiment à rien. Tout cela est entrecoupé des explications sur la jeunesse de Garment et son apprentissage. Ces parties sont peut-être ce qui retient le plus notre attention puisqu’on pense y découvrir l’origine du génie du monsieur, ses motivations ou autres. Pourtant, les mangakas ne nous servent que des demi-explications fumeuses sur les technologies ancestrales et secrètes permettant d’animer des robots sans mécanisme. Là encore, la déception est donc de mise, et on finit d’être achevé lors d’un dernier combat où, d’un coup et sans raison notoire, les protagonistes se mettent à utiliser un vocabulaire issu des jeux vidéo qui, s’il permet de bien comprendre les analogies que font les protagonistes, ridiculise par contre le combat à mort en train d’être mené. Encore une fois, l’aspect graphique n’est quant à lui pas flamboyant, principalement à cause des scènes d’action qui sont presque toutes incompréhensibles. En plus, la liste des défauts ne s’arrête pas là : les planches sont souvent surchargées, les visages bien trop régulièrement ratés que ce soit de face ou de profil, il y a des plans sympathiques mais d’autres carrément foireux, des soucis sur les volumes, sur les perspectives... Sans parler de certains vêtements qui ne ressemblent à rien sous prétexte d’originalité. Bref, malgré son style personnel, le trait n’arrive toujours pas à se montrer convaincant. Avec un scénario qui oublie de se montrer captivant et des dessins qu’on subit plus qu’autre chose, cet opus est donc au final, comme ses prédécesseurs, plus décevant qu’enthousiasmant, et cela malgré le contexte des plus originaux dans lequel prend place le récit. Un beau gâchis.