L'histoire :
Maï obéit toujours aux consignes données et votées à la majorité par les participants au programme Demokratia. Alors qu'elle se promène dans la rue, deux types un peu louches la croisent. Ils la trouvent bien habillée et s'imaginent qu'elle a de l'argent. Les deux types l'accostent et essaient de lui attraper le bras. Maï réagit immédiatement en activant ses programmes d'autodéfense et met KO les deux agresseurs. De son côté, Taku, l'un des créateurs de Maï, surveille toujours les allées et venues de l'androïde. Les participants du programme Demokratia évoquent ensemble les futures actions qu'ils pourraient réaliser pour Maï. Certains membres en viennent à imaginer que la machine pourrait même changer l'ordre en place...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Ikigami et Heads, le mangaka Motorô Mase a tout de suite bénéficié d'une jolie cote de popularité auprès des amateurs de seinen. Avec Demokratia, il est parti d'un pitch intéressant avec la création d'un androïde plus vrai que nature et pour lequel chacun de ses choix serait déterminé par un panel de personnes votant à la majorité. Le souci est que rien ne se déroule vraiment comme prévu. Après plusieurs tomes à l'intérêt aléatoire, l'auteur conduit son récit à son terme avec un cinquième opus qui déçoit vraiment. En effet, alors que les débats démocratiques entre les participants viennent alourdir la narration inutilement (bien que l'idée originale soit intéressante), l'histoire en elle-même venait compenser. Cette fois-ci, le mangaka choisit de faire de son androïde une arme contre le système. Une vision pessimiste que Motorô Mase aime souvent développer dans ses séries mais qui est amenée ici de manière brutale. Heureusement, les dessins sont bons. Manquant régulièrement d'idées, la série aura manqué de souffle et raté sa sortie.