L'histoire :
Une nouvelle enquête vient d’être attribuée à l’unité 1 de FSE à la demande du capitaine Mikoshiba, ce que les autres ne savent pas. En effet, il compte en profiter pour mettre à l’épreuve Usaki : en fonction de la réaction de ce dernier lors de cette affaire qui est très spécifique, il décidera s’il garde le nouveau venu dans son unité ou s’il estime qu’il n’a pas assez de sentiments humains pour rester à ses côtés. Le tueur qu’ils recherchent a déjà tué 3 de ses anciens camarades de classe, et on a retrouvé un message tracé par l’assassin dans le sang de sa dernière victime : « FSE - vite ». On leur apprend alors qu’un cadavre supplémentaire vient juste d’être découvert, et que celui-ci aussi se trouvait à côté d’un message identique. Sur les lieux, l’unité 1 rencontre la grande sœur de la victime et cette dernière s’en prend à Usaki en reprochant au FSE de ne pas encore avoir tué l’assassin. Le jeune homme est alors pris de malaise - car, apparemment, il s’identifie à la victime - avant d’assurer à la femme qu’ils retrouveront et tueront l’assassin de sa sœur. Plus tard, l’unité 1 a retrouvé la trace du tueur et Usaki déclare qu’il va se charger lui-même d’exécuter l’homme. Seulement, ce dernier l’attendait et lui demande de l’abattre : s’il a assassiné tous ces gens, c’était pour que le FSE vienne lui donner la mort. Usaki trouve cela injuste : le tuer comme le veut la loi reviendrait à accéder à sa requête et à justifier ses crimes. Le lieutenant du FSE va-t-il finalement respecter la loi à la lettre comme il l’a toujours dit, malgré ce sentiment d’injustice ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier volet nous avait fait entrevoir le potentiel de la série, mais sans encore arriver à un niveau satisfaisant. Après ce lancement un peu laborieux, on attendait de ce second opus qu’il confirme nos attentes quant à une envolée scénaristique (et vu le sujet, il y a de quoi faire). Malheureusement, il reste lui aussi du même acabit. Tout doucement, le scénario s’améliore quand même un peu mais ce n’est néanmoins pas suffisant pour contrebalancer des défauts qui deviennent de plus en plus gênants : personnages sans charisme voire même parfois complétement à la masse, ennemis too much, enquêtes sans suspense... On regrette aussi que, pour le moment, chaque partie se contente de mettre en scène une enquête de petite envergure, même s’il y a tout de même quelques rebondissements. Pourtant, on sent que la scénariste essaye de donner du corps à ses histoires, notamment en impliquant personnellement les héros mais cela ne réussit à chaque fois qu’à les décrédibiliser, d’autant plus que les assassins traqués par le FSE sont systématiquement d’improbables psychopathes, ce qui n’arrange rien. Malgré tout, l’histoire se laisse suivre et les derniers chapitres prennent le temps de sortir du cadre habituel pour nous présenter un peu mieux le rôle du service de renseignements ainsi que l’organisation interne du FSE. Les graphismes restent eux aussi au même niveau que précédemment : dynamiques, fournis, avec des cadrages intéressants, mais les personnages se ressemblent beaucoup trop (d’autant plus qu’on nous en présente plein de nouveaux) et il y a également quelques incohérences, comme des cheveux qui s’allongent d’un chapitre à l’autre par exemple (d’ailleurs, la dessinatrice s’en est rendue compte et en parle dans la préface). Restant très moyenne donc, la série n’arrive toujours pas à convaincre, mais la toute fin de ce volume laisse néanmoins présager du bon pour le suivant. On espère que celui-là fera vraiment décoller l’histoire cette fois-ci, sinon quoi la lecture risque bien de devenir lassante.
