L'histoire :
Les FSE sont mis sur une nouvelle affaire et non des moindres : un tueur qui se fait appeler « God hand » (car il laisse toujours une trace de main ensanglantée sur le lieu de ses crimes) et à qui on attribue une trentaine d’affaires devient la priorité du département de la justice. En effet, malgré les efforts déployés, on n’arrive pas à lui mettre la main dessus et le dirigeant des FSE commence à s’inquiéter : le meurtrier doit son surnom au titre du roman policier qu’il a écrit avant de passer à l’acte, et ses écrits parlent également du meurtre du ministre de la justice. Du coup, les 3 meilleures unités du FSE sont mises sur le coup. Si les unités 2 et 3 sont envoyées sur le terrain, l’unité 1 doit s’occuper de la protection rapprochée du ministre. Mais, alors que l’unité 1 a l’interdiction d’aller enquêter, le capitaine Mikoshiba a négocié un accord secret avec le commandant car il sent qu’il y a plusieurs choses qui ne vont pas dans cette affaire. En sous-marin il part donc enquêter lui aussi, mais d’une manière bien différente de d’habitude...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que la série possède visiblement un potentiel énorme, les deux premiers tomes avaient un peu de mal à lancer la machine et se montraient en demi-teinte. Cette fois, on est ravi de constater que les auteurs offrent un scénario plus intéressant et utilisent enfin un peu les possibilités énormes que donne ce genre de titres. On y suit donc cette fois une enquête concernant un tueur au tableau de chasse bien fourni puisqu’on lui accorde une trentaine de meurtres. Surnommé « God Hand » car il laisse une empreinte de main ensanglantée sur le lieu de ses crimes comme cela est décrit dans un roman policier éponyme qu’il a lui-même écrit, ce dernier n’est pas en réalité le tueur que l’opinion publique croit puisque nombre des méfaits sont l’œuvre de copycat. Rapidement, l’enquête va révéler des points incohérents et le scénario va alors s’orienter dans une tout autre direction assez intéressante. L’histoire se rapproche en effet dès lors d’un Ikigami et propose des piste de réflexion sur le pouvoir de l’Etat à appliquer des peines de mort et sur les failles d’un tel système. Qui plus est, l’intrigue se montre elle aussi plus complexe que les précédentes, ce qui n’est pas pour déplaire, et on commence également à nous parler du passé sombre de Mikoshiba et des problèmes internes du FSE, et cela enrichit doucement le background en amenant quelques pistes de développement intéressantes pour la suite. Les dessins sont toujours aussi propres et nets, jouant énormément sur des contrastes noir et blanc très tranchés pour un rendu qui retranscrit parfaitement l’ambiance urbaine froide et violente. La mise en scène est très soignée et le seul reproche à faire concerne surtout le character design des protagonistes qui sont toujours autant des gravures de mode. Après cette première incartade dans le domaine de la réflexion sur le pouvoir du gouvernement et les exécutions de citoyens, on espère que les auteurs continueront petit à petit à développer cette voie au travers des enquêtes. On attend donc de pied ferme le volume 4 pour voir si le titre répond à nos espoirs.