L'histoire :
L’unité 1 vient de terminer une exécution dans un parc rempli de cerisiers en fleurs lorsque Shôta reçoit un appel de Tama. Le commissaire de la police régulière tient absolument à inviter son compagnon à un pique-nique sous l’arbre le plus fleuri du parc, mais Shôta refuse car il reste à l’unité 1 encore plusieurs exécutions à effectuer. Ce qu’il ne dit pas, c’est que les cerisiers lui rappellent son plus mauvais souvenir, celui du jour où lui et son ancien coéquipier se sont affrontés dans un duel à mort dont Shôta aurait préféré ne pas survivre. Mais Tama insiste et rappelle en boucle à chaque fois que Shôta raccroche. Il est donc décidé de le laisser rejoindre Tama tandis que Shikibu et Usaki partiront à la recherche de leur prochaine cible. Tandis que Shôta se remémore douloureusement son passé, ses deux coéquipiers vont enchaîner plusieurs missions et vont bientôt se retrouver face à plusieurs tueurs dans une situation difficile et qui risque de mal tourner...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans la droite lignée des tomes précédents, ce cinquième opus s’attache à mettre en avant les blessures psychologiques et le passé des personnages principaux au travers de diverses enquêtes dont les caractéristiques entrent en résonnance avec leur vécu. Cette fois, après une petite partie concernant Shôta et sa rencontre avec Tama, ce sont Shikibu et Usaki qui se placent au centre du récit, avant qu’on ne fasse plus ample connaissance avec les membres de l’unité 2 qui est entièrement constituée de femmes. Cette dernière partie prend d’ailleurs la majeure partie du volume et se montre très intéressante : on y découvre comme il est difficile d’être un exécuteur tout en étant une femme (elles ont des fans masculins qui les suivent partout, leurs collègues des autres unités les regardent d’un mauvais œil, une partie du public ne les prend pas au sérieux, etc.), et l’enquête proposée est plus subtile que d’habitude (il faut protéger la prochaine victime annoncée d’un tueur en série tout en découvrant qui est le tueur avant de pouvoir l’exécuter). Prenant du début à la fin et avec toujours ce ton dramatique sous-jacent qui souligne à la fois la noirceur des événements présents et les blessures souvent encore ouvertes du passé des protagonistes, le récit ravira les amateurs de récits sombres et tragiques. Quant aux dessins, ils sont toujours aussi bien calibrés pour le titre : visages inquiétants renforcés par des plans façon fish-eye, contrastes noir et blancs extrêmes, mise en scène aux petits oignons... Plus on avance, plus la série nous accroche et se bonifie et plus on s’attache aux personnages. Rien d’étonnant donc à ce qu’on attende désormais la suite avec une réelle envie de découvrir ce que nous ont encore concocté les auteurs.