L'histoire :
Dans une église, le prêtre remarque que le seul homme assis dans les bancs est en train de lire non pas une bible mais un livre de Mary Shelley intitulé « Frankenstein ou le Prométhée moderne ». Le prêtre en déduit qu’il s’agit d’un des hommes de la société secrète Polar Root - société qui utilise des Frankenstein - et l’invite donc à le suivre jusque dans son laboratoire secret. En fait, l’homme est le fils du célèbre docteur Richter, spécialiste en Frankenstein et membre éminent de Polar Root, et il est venu pour récupérer du matériel. Dans le labo, il y a déjà la Dr. Peaberry et Fury, son Frankenstein. Les deux médecins se connaissent et entament la conversation sans problème. Dès qu’il entend que la jeune femme est une fugitive, le prêtre commence à s’emporter et Peaberry se dépêche donc de l’endormir. Une fois qu’il a pris ce qu’il était venu chercher, Richter quitte l’église et se dépêche d’aller rejoindre Elm, sa Frankenstein. Malheureusement, celle-ci n’est plus là où il l’avait laissée. En fait, elle ne supportait pas d’être seule et est partie à sa recherche. Hélas, elle s’est perdue en chemin et décide d’accompagner un couple qu’elle rencontre et qui fait une fugue amoureuse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le plus surprenant dans ce deuxième volume est que les personnages principaux du premier opus sont ici relégués au second plan au profit d’un nouveau docteur et de sa Frankenstein. A priori, les deux groupes vont clairement être amenés à se rencontrer par la suite mais, pour l’instant, cela donne l’impression d’avoir une très longue introduction (deux volumes pour présenter 4 ou 5 protagonistes). Ici, la narration est moins maladroite (les flash-backs sont moins nombreux et mieux repérables) mais cela ne suffit pas à faire décoller l’histoire. Les personnages d’Elm (la gothic lolita idiote mais puissante) et Richter (la beauté froide et calculatrice) ne sont pas attachants (en plus d’être des stéréotypes) et le plus notable en ce qui les concerne sont leur coupe de cheveux improbable : la demoiselle n’a pas vraiment des cheveux mais plutôt des plaques tandis que l’homme arrive à avoir des mèches qui font des angles droits. Quant aux seconds rôles, eux aussi sont des stéréotypes ambulants et on a bien du mal à les trouver sympathiques. De plus, les interviews des personnages à la fin de chaque chapitre ne servent (presque) à rien, si ce n’est à en rajouter une couche sur les caractères ultra-classiques de ceux-ci. Hormis les inversements de polarité de l’image qui ont quasiment disparu, les graphismes possèdent la même qualité et le même dynamisme que dans le premier volet : la mise en scène est particulièrement soignée et le trait est très appliqué, mais le résultat semble froid et sans vie. Quant au reste, l’ambiance est assez bien retranscrite, les décors sont fournis et l’ensemble ne manque pas de détails. Hélas, cela n’est pas suffisant pour convaincre et on a bien du mal à accrocher à cette série.