L'histoire :
Dans les rues de la ville, les deux collègues de Mizoguchi traquent l’homme qu’ils doivent abattre. Ils parviennent à le blesser en lui tirant dessus mais l’homme s’enfuit et les sème. Mizoguchi, qui veut l’attraper seul, s’est isolé et est sur les nerfs car il n’a plus de médicaments depuis quelques jours. Aussi, quand quelqu’un déboule au coin d’une rue, il tire dessus avant de réaliser que c’est un de ses collègues qui est face à lui... Le soir, Mizoguchi observe sa femme, Yoriko, en train de manger les spaghettis qu’il a préparés jusqu’à en vomir. L’homme trouve cela répugnant et la frappe une fois de plus avant d’aller s’allonger sur le canapé et de s’endormir. Yoriko en profite alors pour s’approcher de lui avec un couteau de cuisine mais ne trouve pas le courage de le tuer. Le lendemain, Mizoguchi trouve sa femme pendue dans l’appartement...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce neuvième volume nous montre la plongée définitive de Mizoguchi aux enfers : tire malheureux sur un collègue, femme suicidée, hallucinations... On le savait déjà pas net, mais la démence s’est ici complètement emparée de lui et on assiste à sa décadence ainsi qu’à la concrétisation de sa haine vis-à-vis de Kanô : Mizoguchi en fait le responsable de tous ses problèmes et décide de passer à l’attaque une bonne fois pour toutes. Que ce soit la psychologie du personnage ou le suspense qui se dégage de la chasse à l’homme qu’il va entamer, le récit se montre très prenant et on reste accroché à chaque page. Même si on devine aisément quels passages sont des hallucinations et que certains rebondissements sont assez prévisibles, on est pris dans l’histoire car la narration est fluide et bien menée. De plus, on a tout de même le droit à quelques surprises, notamment en fin de volume, et certains passages nous amusent, ce qui est très appréciable. Tout au long du volume, on est pris dans la spirale infernale de la folie de Mizoguchi et c’est avec une forte impatience que l’on attend le prochain volume car l’accroche de fin est vraiment étonnante.