L'histoire :
C’est la fin des vacances d’hiver. Hikari a finalement sauvé les chats et tous s’en réjouissent, sauf Chihaya qui n’arrive pas à se débarrasser de ses inquiétudes concernant la jeune fille. Le jour de la rentrée, Washizu croise la route du petit groupe au moment même où Yoichi et les filles sont attaqués par Hikari, juchée sur un golem immense. Comme d’habitude, Washizu se méprend complétement sur la situation et s’imagine que tout est encore de la faute de Yoichi avant de s’attaquer au golem, sans succès. Il veut en effet faire fuir la créature, annonçant que c’est à lui de punir Yoichi pour ses méfaits... Voyant son ami en mauvaise posture, Yoichi n’a plus le choix : même s’il pense que Hikari n’agit pas de sa propre volonté, il lance une attaque dévastatrice contre le monstre qui tombe ensuite en poussière. Hikari bat en retraite car son corps de marionnette a déjà été endommagé et il est sur le point de céder. Mais elle croise alors Yami, la seconde marionnette au service du clan Onigumo. Cette dernière méprise Hikari et elle est décidée à s’attaquer bien plus méchamment aux Ikaruga. Profitant d’une dispute dans le groupe avec Wachizu qui pense toujours que Yoichi est un fauteur de troubles qu’il faut punir, Yami hypnotise le bagarreur pour le retourner contre les autres. Plus tard dans la journée, Torigaya ne reconnaît plus son ami Wachizu : celui-ci frappe de nouveau des élèves sans réelle raison et s’en prend même à lui avant d’aller frapper Yoichi, et même Ibuki ! Un combat commence alors entre Wachizu et Yoichi, mais ce dernier n’est pas dupe quant à la personnalité de son ami...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Continuant sur l’histoire encore plus tirée par les cheveux que d’habitude avec les marionnettes vivantes du clan Onigumo, les développements proposés le long de ce tome se montrent à la fois très classiques (donc très prévisibles) et peu passionnants. Ce qui n’aide pas, ce sont surtout les manigances ridicules des méchants du moment qui se targuent d’être là pour démanteler le dojo Ikaruga de l’école Uriha Kamikaze : la première technique, à peu près correcte, consiste à semer la zizanie dans le groupe en utilisant le ressentiment de Wachizu contre Yoichi, mais cela s’avère inutile tant Wachizu est faible au combat ; et la seconde technique consiste à... empêcher les filles de réaliser un gâteau pour la Saint-Valentin ! On reste plus que dubitatif devant ce plan « machiavélique » qui ne sert finalement qu’à placer le fan-service peut-être le plus ridicule et de plus mauvais goût qu’on n’ait vu de toute la série, avec Ibuki et la petite Kagome (qui est en CM1, rappelons-le) qui se voient assaillies de giclées de pâte à gâteau et autre crème pâtissière dans un rendu façon scène finale de gang-bang pour femmes violentées. Autant dire que si la série a eu des hauts et des bas jusqu’ici, cette première moitié de volume est tellement ridicule et la scène de « douche blanche » tellement vomissable qu’on est alors tenté de reposer le manga et de s’arrêter là. Pourtant, à notre grand étonnement, la suite se montre plus intéressante sur le fond, malgré une nouvelle faute de goût sur la forme avec une scène de torture bondage pour placer encore du fan-service de façon peu subtile. On y découvre alors le passé commun des clans Ikaruga et Onigumo, avec une réflexion sur la vengeance, le pardon et le fait d’imposer sa vision des choses aux autres. Et là, pour la première fois, Yoichi le preux samurai toujours si sûr de lui est ébranlé et on ressent une vraie scission naître au sein du dojo : les paroles ennemies ont fait mouche ! Cet avant-dernier volet se conclut d’ailleurs sur un échec du jeune homme, là aussi pour la première fois, et arrive ainsi à nous donner tout de même envie de lire le dernier tome malgré la mauvaise expérience procurée par celui-ci. Espérons donc que la conclusion restera plutôt dans le ton dramatique et ne retournera pas dans les méandres du ridicule où ce 14ème opus nous a menés dans sa première moitié...