L'histoire :
Grâce à Ken, les trois fils du roi Assam du royaume de Sava connaissent enfin les sentiments de leur père et se précipitent dans la montagne où le souverain est parti pour une dernière mission. L’homme a réussi à venir à bout du groupe de barbares, mais il en ressort épuisé au point de ne plus pouvoir se lever. Il est cependant heureux de voir ses fils réunis et pense pouvoir partir en paix car son royaume va connaître le calme. Malheureusement, un des barbares qui avait survécu transperce Kaï, l’ainé de la fratrie, avant de s’enfuir. Pour permettre à son père de mourir le cœur léger, Kaï feint d’aller bien et prétend décider de rester sur la montagne pour surveiller leurs arrières. Le lendemain, les trois frères sont intronisés et leur père est placé au milieu du peuple sur qui il a veillé tout ce temps. Assam meurt, heureux, sans voir que le corps de Kaï est dépourvu de vie. De son côté, Ken se rend au pays de Blanka où a été forgée la lance qui a transpercé Kaï. Là, il découvre que le pays est devenu le repaire des pires fanatiques qui soient...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si ce volet s’ouvre sur l’épilogue de la partie consacrée au royaume de Sava, il enchaîne rapidement sur un autre pays où des gros vilains sévissent, des fanatiques très violents qui vouent un culte à un ancien disciple de Raoh qui se fait passer pour un dieu grâce aux techniques du Hokuto. On apprécie que celui-ci soit un méchant qui a du répondant et peut réellement tenir tête à Ken. En revanche, toute son histoire est classique et sent le réchauffé, en plus de souffrir d’une mise en scène assez maladroite. De plus, cela se termine de manière expéditive avec une raison bidon pour se débarrasser de Ryû, le fils de Raoh, qui n’aura finalement pas servi à grand-chose. Enfin, la dernière partie de l’histoire fait revenir des personnages qu’on n’avait pas vus depuis longtemps : Batt, Lynn et Mamiya. Sur fond de triangle amoureux, de souvenirs oubliés et de sentiments mielleux, on fait connaissance avec un ultime groupe de vilains sanguinaires. Hélas, rien ne prend dans ce passage : des rebondissements trop pratiques, des méchants risibles qui virent presque aux zombies (même coupés en deux, ils arrivent à bouger), des sacrifices dénués de bon sens. En fait, on a presque l’impression de lire une parodie de la série tant ses marques de fabrique sont exagérées à l’extrême. Les toutes dernières pages redonnent un peu de classe à Ken mais cela est très loin d’être suffisant pour qualifier ce dernier volet de conclusion efficace. Les choses se terminent, certes, mais laissent un affreux goût de déception. Triste et décevant.