L'histoire :
Il y a six mois, Kaoru Tabuchi est montée à Tokyo pour poursuivre ses études mais la jeune femme est devenue la cible d’un détraqué qui ne cesse de la harceler. Aujourd’hui, Kaoru ne se sent plus en sécurité nulle part et fait donc appel à un garde du corps. C’est Shinkurô Kurenai, un lycéen qui exerce la profession de médiateur, qui se voit confier l’affaire. Seulement, lorsque Kaoru rencontre dans un parc le garçon, qui est flanqué d’une gamine, la jeune femme s’énerve : elle ne se sent pas prise au sérieux et fait mine de s’en aller. Hélas, ses jambes se dérobent et elle finit par s’écrouler en larmes. Shinkurô la prend alors dans ses bras pour la consoler et, devant cette gentillesse, Kaoru accepte finalement de le suivre. Le jeune homme l’emmène dans la résidence Samidare-sô, un lieu particulièrement sûr, où elle fait la connaissance des autres résidents. Le repas du soir est plutôt festif, ce qui met du baume au cœur à Kaoru : à cause du harceleur, tous ses amis l’ont laissée et cela fait longtemps qu’elle n’a pas rigolé. Au petit matin, Kaoru décide pourtant de quitter la résidence car elle a peur d’apporter du malheur aux autres. Hélas, le détraqué l’avait suivie et celui-ci décide de passer à l’attaque...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Shinkurô Kurenai n’est pas un lycéen ordinaire car, orphelin depuis sa tendre enfance, il maîtrise l’art hôzuki qui lui a permis de développer des capacités physiques hors du commun et indispensables pour son métier de médiateur, profession qui consiste à régler toutes sortes de conflits et qu’il exerce malgré son statut de lycéen. Présenté comme cela, l’histoire n’a pas l’air inintéressante et, s’agissant d’une adaptation de roman (de Kentaro Katayama), on espérait tenir là un scénario bien ficelé, aussi la déception est-elle au rendez-vous devant le résultat. Si le background du personnage principal le rend rapidement attachant, le récit a quant à lui du mal à se montrer captivant. Non seulement on ne comprend pas bien toutes les relations entre les personnages (par exemple, pourquoi Murasaki passe-t-elle son temps à suivre Shinkurô ?), mais le fait que tous les personnages féminins aient un faible pour Shinkurô paraît de plus absurde et relève plus du manga de harem que d’autre chose. De plus, les enquêtes menées par le garçon ne sont pas non plus des cas de médiation : les deux premières consistent à faire le garde du corps et la troisième est un dog-sitting. En ce qui concerne les graphismes, ceux-ci sont heureusement de bonne qualité - surtout qu’il s’agit de son premier manga pour Yamato Yamamoto - même si très classiques : les personnages sont expressifs, les scènes d’action sont relativement fluides, les nombreux décors ne sont pas avares en détails, l’espace des planches est bien occupé... Au final, ce premier volume laisse une impression mitigée et on espère que la suite saura faire décoller l’histoire.