L'histoire :
Yûsei a pu donner de la chance à Karin à temps mais la fillette a été particulièrement bouleversée par la série d’accidents qu’elle a provoqués. En effet, elle ne comprend pas pourquoi elle fait du mal aux gens alors qu’elle ne désire rien de tel, et les larmes de la petite ne cessent de couler. Yûsei est donc obligé de rester à ses côtés jusqu’à ce qu’elle finisse par s’endormir mais le jeune homme a le moral à zéro. En fait, au-delà de la peine qu’éprouve sa fille, il se revoit à son âge en pleurant pour les mêmes raisons. A l’époque, ses parents n’étaient que régulièrement victimes d’accidents légers, mais la mort finit tout de même par les faucher. Il fût alors recueilli par son oncle et sa tante mais ceux-ci commencèrent à être à leur tour victimes de malchance et d’accidents. Yûsei dût se faire une raison : toutes ces catastrophes étaient dues à sa présence...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le précédent volume voyait l’introduction d’une mystérieuse organisation à travers le personnage de Loa qui enquêtait sur le pouvoir de Yûsei, aussi s’attendait-on cette fois à voir l’histoire développer cette partie. Etonnement, l’intrigue préfère nous offrir un long flash-back qui se montre très intéressant car on découvre la jeunesse du Luck Stealer lorsqu’il était encore un petit garçon qui n’avait pas conscience de son pouvoir et jusqu’à ce qu’il rencontre celle qui sera la mère de Karin. On découvre alors un portrait sombre et surtout un passé torturé : on pouvait se douter qu’il n’avait pas eu une enfance facile mais les surprises sont tout de même au rendez-vous et, surtout, offrent au récit une dimension psychologique et mâture. En effet, à travers les drames qu’il a connus et son histoire d‘amour difficile, Yûsei a dû grandir plus vite que les autres mais la solitude et la peur de son pouvoir l’ont isolé. De fait, le personnage devient plus attachant et son attitude gaga par rapport à sa fille devient presqu’évidente. La narration est particulièrement soignée et prend le temps de nous décrire les étapes marquantes dans la vie de Yûsei sans traîner en longueur pour autant, l’histoire n’en devenant que plus palpitante. Quant aux dessins, les cases manquent de fond (tant en décors qu’en tramage) mais le trait est soigné et les personnages ne manquent pas de charisme. En tous cas, on a plus que hâte de lire la suite qui devrait elle aussi être riche en révélations.
