L'histoire :
Sur une route de montagne du Japon, Cendrillon roule à toute blinde sur son bolide incroyable lorsqu’elle entend des vrombissements de moteurs au loin. Elle décide alors d’aller défier les racers en train de courir dans une descente à bord de leurs bolides tunés, dont l’un est d’ailleurs Tendô. Mais pour que cela reste équitable, elle décide de transformer sa machine en une version un peu moins puissante. C’est donc à bord d’un carrosse tiré par deux chevaux qu’elle double Tendô avant de l’envoyer dans le décor... Du côté du restaurant, Hachi est en train d’expliquer à Gekkô et Engekibu que les personnages d’un conte ne peuvent normalement rester que cinq jours maximum dans le monde réel, sinon quoi le conte disparaît de la mémoire de tous : c’est la « death-parition ». Elle reçoit alors un coup de téléphone qui interrompt la discussion : il s’agit du prince de l’histoire de Cendrillon qui lui demande de l’aide. Ce dernier est en train d’aider le personnage d’un autre conte à retrouver un second protagoniste frappé par le coup de lune et le délai avant leur death-parition arrive à son terme. Qui plus est, il doit lui-même remettre la main sur Cendrillon qui a elle aussi été touchée et s’est rendue dans le monde des humains, mais il n’a aucune idée de l’endroit où elle peut bien se trouver...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce troisième opus, on sent que le mangaka a enfin trouvé son rythme de croisière. L’ambiance y est encore plus déjantée (si, si, c’est possible), les gags plus présents et plus percutants, et qui plus est l’auteur trouve le moyen d’enrichir un peu le récit en envoyant Engekibu vivre l’aventure de Cendrillon dans le monde des contes pour remplacer la vraie qui a subi un coup de lune, tandis que Gekkô affronte cette dernière dans le monde réel. Des deux côtés, l’action va très vite et on a droit à du grand n’importe quoi : Engekibu ne connaît pas l’histoire de Cendrillon et croit qu’elle doit se rendre au château du prince non pas pour un bal mais pour un tournoi de combat à mains nues, et Gekkô poursuit quant à lui la vraie Cendrillon qui lance défis sur défis aux possesseurs d’une voiture puissante et fait des drifts avec son carrosse, ambiance Initial D mais avec des chevaux ! Engekibu devient donc un personnage de plus en plus important, et l’auteur montre ainsi, mais aussi grâce à l’affrontement Cendrillon / Gekkô qui se déroule comme une course de voitures, qu’il ne compte pas se contenter d’enchaîner les bêtes combats où les protagonistes ne font que se mettre des beignes. De bons points pour le scénario donc, qui est par ailleurs une revisite assez originale du conte de Cendrillon, et les graphismes ne sont pas non plus en reste. Toujours avec son style particulier, le mangaka fournit cette fois des planches bien plus réussies qu’au début de la série. La mise en scène tout comme les gags très visuels sont montés d’un cran en qualité, et la variété des événements donne de plus l’occasion de pouvoir sortir de la monotonie : course de voitures et de carrosse à chevaux, monde du conte avec le château, les costumes... Les dialogues jouent également pleinement leur rôle dans l’esprit de la série et on appréciera au passage la qualité de l’adaptation en français qui sort des sentiers battus (malgré un ou deux bémols tout de même). A tout point de vue, ce troisième volet est une réussite et fait passer la série à la vitesse supérieure, et on attend désormais la suite de pied ferme.
