L'histoire :
En vue de son combat contre Riku, Hyôdô s’entraîne dur et est au meilleur de sa forme. Il voit en son adversaire l’équivalent de l’homme qui a terrassé son père lorsqu’il était jeune, et Hyôdô est impatient de goûter à ce poing ravageur qui lui fera se sentir vivant. Riku aussi est en pleine forme, mais fera-t-il vraiment le poids face au talent et aux capacités de Hyôdo, entraîné par un ancien champion du monde et qui fait de la boxe depuis son plus jeune âge ? Lorsqu’il croise par hasard Hyôdo en même temps que monsieur Tokorozawa, ce dernier annonce à son protégé qu’il n’a aucune chance. Après avoir déstabilisé un temps Riku, cela le motive finalement plus que jamais : pour la première fois, il a réellement envie de remporter la victoire. Quant à Hyôdô qui a découvert que Tokorozawa, le boxeur qu’il idolâtre pour avoir vaincu son père, a appris à frapper à son adversaire, lui aussi est plus motivé que jamais...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Changement de mentalité pour Riku dans ce 5e opus. D’habitude, le jeune boxeur monte sur le ring avec pour objectif de ne pas perdre, mais cette fois, il désire réellement vaincre son adversaire, et prouver à son mentor qu’il a tort de lui prédire une défaite. Du côté de son adversaire Hyôdo, lui aussi trouve une motivation supplémentaire à gagner lorsqu’il apprend que Riku a appris les rudiments de la boxe auprès de Monsieur Tokorozawa, le boxeur qui a autrefois vaincu son père et dont il a toujours rêvé d’éprouver les coups. C’est ainsi une sorte de « match retour » qui va se dérouler sous nos yeux, une génération plus tard, et cela apporte donc plus de poids à cet affrontement. On regrette quelques grosses ficelles scénaristiques (la moins subtile étant les deux adversaires qui croisent en même temps par hasard la route de Tokorozawa), mais dans l’ensemble on parcourt tout de même ce volume d’une traite. Les choses ne traînent pas en longueur et le combat se déroule en grande partie, nous laissant sur une annonce choc en dernière page. Même si le mangaka dessine parfois des corps et des visages encore un peu raides, voire même de temps à autres aux proportions un peu hors norme, les phases de combats sont par contre assez bien mises en scène, les effets de style rendent bien, et le dynamisme est de la partie, que ce soit dans les mouvements ou le découpage qui change alors radicalement des chapitres classiques. Au global, c’est donc encore un volet assez sympathique qui nous est offert, et on attend la suite et fin de ce combat d’une violence encore inégalée jusqu’ici dans la série.