L'histoire :
Les combats contre la multitude ont causé de lourdes pertes au kôgonshû : 42 moines sont morts, et il y a encore des disparus comme Aragami et sa shikabane hime dont les corps n’ont pas été retrouvés. Dans les sous-sols du siège du kôgonshû, les corps des morts ont été rassemblés et, tandis que Takamine et Kamika constatent l’étendue des pertes, un des morts se transforme en zombie et attaque le moine à côté de lui. Heureusement, Kamika réagit tout de suite et tue le zombie avant qu’il ne fasse trop de mal. Takamine, voyant cela, comprend que la multitude est devenue extrêmement puissante et que les perturbations du méridien sont bien plus importantes qu’il ne le pensait. Il en déduit que la multitude doit vouloir détruire la ville de Yama elle-même... Pendant ce temps, dans la montagne, Ori et Makina suivent chacun un entraînement auprès d’Umehara. Tandis que le jeune homme travaille à sentir le « lien », la shikabane travaille quant à elle à détruire celui qu’elle avait avec Keisei car elle ne pourra pas en créer un assez puissant avec Ori sinon. Pour réaliser cela, l’épreuve finale se déroule dans une grotte où la shikabane doit faire face à ses propres démons. Mais au moment fatidique, au lieu de renoncer, Makina décide de se raccrocher à son lien et d’utiliser sa tristesse et sa colère pour devenir plus forte. Ce faisant, elle se créé une malédiction qui la rend bien plus puissante mais son caractère va dès lors être beaucoup plus noir. A partir de ce moment, elle refuse de faire de nouveau équipe avec Ori...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après les violents combats et les moments tragiques du tome précédent, ce sixième opus fait bien pâle figure. On n’y suit d’abord des chapitres de transitions où le couple de héros s’entraîne, passage obligé dans un shônen, ceci dans le but de renforcer leur lien moine / shikabane. Pour cela, Makina doit d’abord détruire le lien qu’elle avait avec Keisei, et c’est alors que la demoiselle pète un plomb et décide à la place de le garder et d’utiliser sa haine pour devenir plus forte. Cela se passe dans une grotte où la jeune fille voit son côté obscur lui parler, et il va sans dire que le côté entièrement identique à une scène mythique de Star wars révèle un auteur visiblement en manque d’originalité. Ensuite, on apprend que le plan de la multitude est de plonger la ville de Yama (où se trouve le siège du kôgonshû) dans le chaos et ainsi détruire le méridien. Du coup, le couple de héros n’a pas le temps de résoudre ses problèmes relationnels ni même de compléter son entraînement et doit déjà repartir sur le sentier de la guerre : Ori et Makina sont ainsi envoyés au lycée du jeune homme pour protéger l’endroit, mais ils tombent immédiatement dans un piège de la multitude qui utilise un sosie de Keisei pour les perturber. Ce passage là aussi manque d’originalité et c’est donc une lecture assez peu passionnante qui nous est donné cette fois, d’autant plus que les passages où les protagonistes révèlent leurs sentiments manquent très largement d’émotion. Côté dessin, le constat est du même acabit : si les planches sont bonnes, rien ne vient jamais relever le niveau comme ce fut le cas au début de la série où certaines scènes d’action étaient alors très bien mises en scène. Cette fois, tout est très classique et on a donc là encore l’impression d’un auteur en pilote automatique. Espérons que la suite reprendra du poil de la bête...