L'histoire :
La vague de temps s’abat sur la ville et sur l’immeuble. N’ayant plus le temps d’atteindre le toit par les escaliers, le groupe de rescapés a pris l’ascenseur qui s’est miraculeusement remis en marche à ce moment-là. Ils se demandent comment cela est possible lorsque l’ascenseur s’arrête au 32ème étage et qu’une gamine y rentre l’air de rien. En fait, celle-ci ne se trouve pas à la même époque et ne fait qu’entre-apercevoir les rescapés qu’elle prend alors pour des fantômes. Tous les téléphones des rescapés se mettent soudain à recevoir des SMS, et ils comprennent qu’ils sont actuellement dans une zone de perturbation où les époques se mélangent. C’est alors que le téléphone de Sû se met à sonner et qu’elle réussit à parler à Tetsu qui la recherche depuis sa disparition. Le jeune homme, qui est à ce moment-là dans l’immeuble en 2008, apparaît même devant elle et lui tend la main pour la faire revenir à son époque. Seulement, Sû refuse d’abandonner ses amis en 2060. Avant que le pont temporel ne disparaisse, la jeune fille a le temps d’envoyer un mail... Arrivés au 42ème étage, les rescapés croisent l’un des deux frères jumeaux qui leur apprend que l’eau noire arrive également par le toit. Lorsqu’il a vu cela, il est allé chercher Ken qui s’y trouvait alité et l’a redescendu, se baignant lui-même encore une fois dans l’eau du temps pour ce sauvetage. Tout le monde se réfugie alors dans l’appartement du yakuza qui sert de dépôt d’armes. Il semble que la construction de cet appartement soit spéciale, peut-être à cause de sa fonction de « coffre-fort », et c’est ainsi que tous s’en sortent sains et saufs. Seulement, des dissensions apparaissent de parts et d’autres : depuis que l’un a vieilli et est devenu moins méchant, les frères jumeaux ne s’entendent plus, et du côté des filles Miki est sous le choc. Voyant qu’ils ne sont toujours pas revenus en 2008, cette dernière se met à en vouloir à Sû de les avoir entraînées là-dedans...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On avait laissé les protagonistes dans une situation critique à la fin du tome précédent, et c’est donc dans une ambiance de panique qu’on les retrouve dès la première planche de ce 6ème opus. Avec le tsunami d’eau noire qui s’abat sur la ville, l’immeuble se retrouve soudain pris au milieu d’un méli-mélo temporel, ce qui explique le retour du courant et le fait que l’ascenseur se soit remis en marche. A cheval entre les époques, les protagonistes originaires de 2008 voient soudain leurs téléphones se remettre à recevoir, ce qui leur permet d’un coup d’avoir tous les messages envoyés par leurs familles depuis leur disparition. Egalement, Sû va rencontrer Tetsu qui est venu dans l’immeuble à son époque dans l’espoir de la rencontrer car il a compris que tout cela est dû à des perturbations du temps... Après cela, la situation empire : non seulement l’eau noire ne les envoie pas cette fois-ci plus loin dans le futur mais plutôt dans ce qui ressemble à un passé lointain où la ville n’existe pas encore, mais en plus de nombreuses dissensions apparaissent entre les membres de plusieurs groupes. Les deux méchants jumeaux commencent à lutter l’un contre l’autre, mais du côté des « gentils » aussi rien ne va plus : Miki craque et se met à détester Sû qu’elle tient pour responsable de leurs malheurs, Kiriko aussi se désespère, et l’une des lost children du passé voudrait bien se débarrasser une bonne fois pour toutes des deux jumeaux... Avec tout cela et d’autres événements encore (un « légion » montre le bout de sa monstrueuse trogne !), on ne s’ennuie pas une seconde et la lecture se fait en un temps record, comme d’habitude avec la série. Graphiquement, les planches sont mieux gérées que dans l’opus précédent qui décevait un peu de ce point de vue-là. Pour finir, les deux derniers chapitres proposés dans ce volume sont ceux du pilote de la série. Ils reprennent plus ou moins le même début d’histoire mais avec un traitement vraiment différent, et tout cela se montre également intéressant. Bref, encore un bon volet qui rattrape la perte de vitesse constatée dans le précédent, et on espère que la suite sera du même acabit.