L'histoire :
Pour le 24ème festival des gourmets, l’OIG (Organisation Internationale des Gourmets) a décidé de mettre la barre très haute. En effet, même s’il est habituel de proposer des plats hors du commun et aux saveurs exquises, le président de l’OIG veut pouvoir offrir un mets encore plus exceptionnel et dont rien que le nom laisse les dégustateurs stupéfaits. Ainsi, il veut que son cuisinier prépare du galala-gator, un crocodile rare et particulièrement difficile à attraper. Parmi les « Gourmet Hunter », c’est-à-dire les chasseurs de saveurs extraordinaires, il n’y a qu’une seule personne qui peut les aider à chasser l’animal en question : Toriko. Le cuisinier, Komatsu, se rend donc auprès de celui-ci mais ce dernier semble plus intéressé par la nourriture et l’alcool que la requête de l’OIG. Néanmoins, quand Komatsu accepte de doubler le montant de sa prime, Toriko change d’avis. Tous deux partent alors à la recherche du galala-gator mais la chasse va être plus compliquée que prévue...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si les mangas culinaires ne sont pas absents du paysage, Toriko ne ressemble pourtant à aucun autre car il se positionne plutôt comme une histoire d’aventure dont l’aspect nutritif est moteur de quêtes et source de gags. Le personnage principal, Toriko, est en effet un chasseur de saveurs (c’est-à-dire qu’il parcourt le monde pour découvrir des mets aussi délicieux que rares) dont le but est de pouvoir se constituer le meilleur menu du monde. Avec un tel synopsis, il est évident que l’histoire ne se prend pas au sérieux et force est de constater que les gags sont particulièrement efficaces et nombreux. Cela commence dès que l’on rencontre Toriko, où l’on remarque un clin d’œil à Hunter X Hunter puisque la scène d’intro ressemble pas mal à celle de cette série et que Toriko manie la canne à pêche de manière étonnante. Un côté Crocodile Dundee est également présent puisque l’homme chasse à mains nues des créatures monstrueuses dans une sorte de jungle. La suite confirme cet état de fait car Toriko passe la plupart de son temps à se goinfrer et à se défaire de monstres improbables comme si de rien n’était, sous les yeux d’un pauvre Komatsu qui joue le rôle d’un Sancho Panza. Du grand n’importe quoi donc, mais du très drôle. Les graphismes proposent quant à eux un trait dynamique qui colle parfaitement au rythme de l’histoire et des planches fournies au tramage varié, les décors ne manquant d’ailleurs pas de détails. De plus, les personnages font montre de beaucoup d’expressivité (leurs grimaces étant très amusantes), ce qui les rend tout de suite sympathiques, et les monstres ont un design très créatif. En résumé, malgré une couverture qui ne paie pas de mine, Toriko s’annonce comme un titre d’aventure particulièrement drôle, rythmé et déjanté : le plaisir répond présent à la lecture et on en redemande volontiers en espérant que la suite soit aussi alléchante.