L'histoire :
Shoya a un téléphone portable mais, pour l’instant, il n’a presque aucun contact d’enregistré dedans. Son copain de classe Tomohiro se presse alors de rajouter le sien mais aussi celui de Yuzuru. Comme toutes les semaines, Shoya doit retrouver Shoko pour donner du pain aux canards. Il compte bien profiter de ce rendez-vous pour lui redonner le parapluie que sa mère lui avait prêté. Lorsqu’il voit la jeune fille, il tente malheureusement de lui demander son numéro de téléphone mais s’emmêle les pinceaux, et Shoko comprend que Shoya veut l’aider à retrouver quelqu’un qu’elle n’a pas vu depuis longtemps. Elle lui souffle alors le nom de Miyoko, une de leurs anciennes camarades de classe. Le jeune garçon se met donc en quête de celle-ci et finit par tomber sur elle. Lorsque Shoya lui apprend que Shoko souhaite la revoir, la lycéenne est ravie. Ils se revoient tous ensemble et passent de bons moments. Seulement, le jeune garçon est rongé par ses actes passés vis-à-vis de Shoko et en parle alors à Miyoko...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Se lancer dans la lecture d’un album d’A silent voice est toujours un plaisir immense, et ce depuis le premier opus. Maintenant que Shoya a retrouvé Shoyo et que le passé douloureux entre eux est oublié, nous pouvons suivre les deux adolescents se rapprocher tant bien que mal. Le jeune garçon cherche à faire plaisir à celle qu’il a brimée des années durant, et cela passe aussi par des retrouvailles compliquées avec d’anciennes élèves. Entre les doutes et les craintes quant à un passé qu’il n’assume plus, Shoya n’est plus vraiment sûr de lui. La mangaka Yoshitoki Oima évoque toujours avec une grande justesse le monde du handicap et nous démontre que, finalement, son héros souffre lui aussi, mais d’un mal différent. Dans ce domaine, nous pourrions rapprocher la série de Real de Takehiko Inoue, mais dans une version shônen. Les émotions sont toujours savamment amenées et l’auteur a su rendre ses personnages bigrement attachants. La justesse de l’histoire trouve dans les dessins un parfait équilibre. Fin et subtil, le trait de l’artiste parachève une série touchante et convaincante. Une nouvelle réussite.