L'histoire :
Après bien des tumultes, Alice a décidé de rester au royaume de cœur. Désormais, elle vit à la tour de l’horloge et passe beaucoup de son temps à flâner au parc d’attractions. La demoiselle s’est habituée à ce mode de vie, même à l’écoulement aléatoire du temps. Aujourd’hui, la nuit ne semble pas sur le point de venir mais Alice, complètement épuisée, parvient tout de même à s’endormir. Lorsqu’elle se réveille, elle décide de sortir de la chambre et passe la porte sans hésiter. Quelle n’est pas sa surprise de se retrouver alors en pleine forêt et de voir que sa porte est fixée à un arbre ! La demoiselle est complètement perdue car elle ne comprend pas ce qu’il se passe. C’est alors qu’arrive Ace et celui-ci va lui expliquer qu’ils ont « déménagé » dans le royaume de trèfle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite directe d’Alice au royaume de cœur, cette nouvelle (et un poil plus longue) série applique à la lettre le dicton « on prend les mêmes et on recommence ». Ainsi, Alice se retrouve propulsée dans un monde dont elle ignore le fonctionnement et où ces messieurs s’empressent de lui faire la cour. Pour ceux qui n’ont pas lu la série précédente, il y a une page nous présentant les personnages, et un petit résumé au début du premier chapitre replace le contexte : autant vous prévenir, si vous êtes néophytes, cela sera certainement difficile d’absorber toutes ces informations et de bien comprendre les relations entre les personnages. Pour les autres, aucun dépaysement et aucune surprise non plus : la trame scénaristique est la même (Alice veut rentrer chez elle et les garçons veulent son amour) et on ne comprend pas l’intérêt de rallonger ainsi la sauce. En fait, la seule évolution notable vient du comportement des prétendants qui se montrent beaucoup plus entreprenants (surtout le chat Boris), ce qui est mince et frôle le pitoyable. Du côté des graphismes, la dessinatrice a changé mais le style est sensiblement le même et ne déroutera pas les habitués. Les personnages sont séduisants et expressifs, les pages sont très fournies (parfois même un peu trop) et la qualité est là. Néanmoins, cela ne nous empêche pas de souffrir du vide scénaristique.