L'histoire :
A Paris, Bono et Rolen apprennent enfin les secrets sur leur création grâce au sang des apôtres. Le plan initial consistait à ressusciter Jésus afin qu’il libère l’humanité du joug des dieux. Pour cela, il ne fallait aux chercheurs de Modos que le sang du Christ, puisque le clonage avait été mis au point. C’est dans cette optique qu’ils avaient alors volé la sainte tunique au Vatican, mais il s’avéra finalement que le sang qui était dessus était celui des 12 apôtres. Mais des surprises attendaient les chercheurs : le sang d’une 13ème personne, ainsi qu’un code génétique étranger à l’intérieur de chaque échantillon. En combinant les codes, la synthèse permit de découvrir le sang de Jésus, et cela grâce à la cène où ce dernier donna à boire son sang et non du vin à ses apôtres. Quant au 13ème échantillon, c’est celui qui a permis de créer Bono, ce sont les gènes de Saint Jean. Puis, tous se rendent à la résidence de Jacques Arago, un des anciens enfants spationautes qu’ils recherchaient. Mais celui qu’ils trouvent sur place n’est qu’une marionnette, le vrai Jacques étant caché ailleurs... Pendant ce temps, à Detroit, Ted Grade créé un tremblement de terre pour détruire l’immeuble de Modos, et toute une partie de la ville s’écroule avec...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour finir en beauté, ce dernier volume de la série condense actions finales et révélations (presque) complètes à un rythme effréné. Malheureusement, et malgré de bonnes idées pour justifier tout cela (les pouvoirs, qui sont les dieux, etc.), ce sixième volet se montre assez décevant. Même avec une bonne connaissance de l’histoire et des nombreux protagonistes, il faut s’accrocher pour suivre tout ce qu’il se passe et raccrocher les wagons. Qui plus est, la narration n’est vraiment pas le point fort : assez hachée et aux transitions souvent maladroites, mais surtout on a l’impression que les auteurs ont été obligés de terminer leur scénario sur un nombre de pages plus court que prévu. Cette impression est d’ailleurs renforcée par le fait que la fin n’en est pas vraiment une : s’il est des fins ouvertes qui peuvent coller à certains récits, celle-ci sonne plutôt comme une fin de saison. Y aura-t-il une suite ou sont-ce seulement les derniers soubresauts d’auteurs qui ne savaient plus trop où ils allaient ? Certains événements restent d’ailleurs assez obscurs et échappent à notre logique, des explications paraissent assez foireuses, ou encore certaines fioritures laissent franchement dubitatif, ce qui n’arrange rien. Le constat graphique est lui aussi mitigé, encore plus que dans les tomes précédents qui n’étaient déjà pas des plus brillants. Les dessins manquent de relief, les protagonistes sont toujours assez difformes (effet encore renforcé par le choix systématique de plans de travers), les perspectives sont une catastrophe, le tramage sans intérêt la plupart du temps... Sans compter que l’action n’est pas toujours très claire et qu’il y a des erreurs d’une case à l’autre (comme par exemple un grain de beauté qui apparaît par intermittence). Bref, ce dernier tome est à l’image du reste de la série : il y a quelques bonnes idées mais tout est mal utilisé et les dessins gâchent un peu l’ensemble. Un beau raté.