L'histoire :
Lors du typhon, un éclair a fait sauter l’installation électrique chez Seishû et son PC ne fonctionne plus. Comme il n’a plus non plus de téléphone portable, il part donc à la boutique du village pour joindre Kawafuji et lui demander de lui envoyer un nouvel ordinateur pour qu’il puisse continuer à envoyer ses commandes de calligraphies. Sur place, c’est le petit frère de Tama qui tient la boutique en l’absence de la gérante et qui montre à Seishû comment utiliser le téléphone qui est une antiquité à cadran tournant que le citadin a bien du mal à apprivoiser. Une fois l’épreuve réussie, Seishû peut enfin parler à Kawafuji mais ce dernier lui propose d’arrêter toutes ses commandes en cours pour se préparer au prochain concours qui approche. Seishû accepte, mais la pression l’empêche de se concentrer correctement. Pourtant, un projet va l’aider à évoluer : peindre le nom du bateau du père de Miwa. Mais vu le personnage qui fait plutôt penser à un yakuza qu’autre chose, Seishû est tétanisé à l’idée de faire la moindre erreur...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette fois encore, ce tome fait un peu moins de place à l’humour pur et dur qu’au tout début de la série (même s’il y en a tout de même beaucoup) pour en laisser une plus grande aux sentiments. Contrairement au volet précédent, la formule est plus équilibrée dans celui-ci, et les scénarios en eux-mêmes sont également plus prenants. D’histoire en histoire, on comprend que Seishû est de plus en plus intégré à la vie du village, et on le voit également évoluer peu à peu dans son art de la calligraphie. Comme d’habitude, on apprécie la fraîcheur ainsi que la bonne humeur qui se dégage du récit, principalement grâce aux protagonistes d’ailleurs. Ces derniers font la vraie force de ce manga tant la galerie de leurs caractères est travaillée et porte le scénario : même lorsqu’il ne se passe presque rien, la simple interaction entre ces derniers peut suffire à rendre un chapitre passionnant. Les idées de scénarii sont également bien trouvées et se renouvellent malgré ce qu’on aurait pu craindre. L’auteur est bien plus à l’aise qu’au début avec ses délires, et cela se voit également graphiquement. Ainsi, dans certains chapitres, quelques scènes se prêtant à l’exercice, l’auteur passe alors d’un découpage classique à des planches façon yonkoma (strip verticaux), ce qui apporte une touche d’originalité sympathique. On notera qu’en dehors de ça, on a aussi droit à quelques planches spécialement travaillées dans le dernier chapitre qui montre une troupe de danseurs traditionnels durant la fête des morts. Un gros défaut du titre dans cette version française, c’est par contre le manque d’explications de la part de l’éditeur sur des points de langage ou sur certaines traditions parfois inconnues du public non-japonais. Quelques astérisques de plus, voire même des pages bonus, auraient été les bienvenus ! En tout cas Barakamon, c’est toujours une dose de bonne humeur assurée, alors n’hésitez pas !