L'histoire :
- Kôsuke a été pris dans l’équipe de Kirié mais le jeune homme se plaint des basses besognes qu’il doit effectuer : transporter des toiles, écrire des invitations... Il préférerait donner son avis au maître Handa père sur ses calligraphies ! Il décide donc de quitter son poste et de « fuguer » pour aller retrouver Handa fils sur l’île. Arrivé à l’aéroport, il tombe nez à nez avec ce dernier, qui s’en va à Tokyo avec Naru ! Pour s’en débarrasser au plus vite, Seishû lui laisse les clefs de chez lui. Mais pour Kôsuke, déjà déçu de ne pas pouvoir voir Seishû, le séjour ne va pas non plus se dérouler comme il l’imaginait...
- A peine arrivée à Tokyo, Naru s’est déjà perdue. Errant au milieu des gens dans la gare, elle tombe sur une jeune fille qui tente de l’aider. Seishû arrive à ce moment-là et remercie la jeune fille, sans se rendre compte que cette dernière le connaît déjà. Plus tard, Handa aide à son tour l’équipe de Kirié et retombe sur la jeune fille, qu’il ne reconnaît toujours pas, Ojô. Tous deux aident Kirié pour l’installation de calligraphies sur des kakémonos : le choix des motifs et couleurs des supports est un art à part entière, dans lequel Seishû se rend compte qu’il ne connaît ni ne comprend pas grand-chose, contrairement à Ojô. Peu après, elle lui révèle que c’était elle dont les parents avaient envoyé un dossier de présentation pour une demande en mariage aux parents de Seishû. Entre-temps, elle a perdu plusieurs dizaines de kilos et est devenue méconnaissable. Pendant ce temps, Naru s’ennuie chez les parents de Seishû. Pour l’occuper, sa mère lui montre des photos compromettantes du jeune homme lorsqu’il était bébé...
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Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme prévu, l’escapade à Tokyo de Seishû en compagnie de Naru permet à l’auteur de nous servir quelques gags bien sympathiques. Mais, contrairement à ce qu’on aurait pu penser, le gros du ressort humoristique ne repose pas sur Naru et le choc culturel de cette enfant de la campagne avec la capitale. Là où le récit aurait pu donner ainsi dans la facilité, il varie au contraire les situations en continuant sur tous les fronts : le contrat du père de Seishû, l’apprentissage des subtilités autour de la mise en place d’une exposition de ce dernier auprès de Kirié, la rencontre de Seishû avec la jeune fille qui lui avait fait une demande en mariage par parents interposés et, ce qu’on n’attendait pas, un autre choc culturel, celui de Kôsuke qui se retrouve à vivre seul dans la maison de Seishû en son absence ! En plus d’être comme toujours amusant et de nous mettre de bonne humeur, le récit se montre passionnant sur de nombreux points : la préparation de l’expo, le processus de travail du père de Seishû ainsi que ses relations avec ses clients et leurs différents points de vue sur l’art de la calligraphie, la relation naissante de Seishû avec Ojô... Cela fait un moment qu’on regrettait un peu qu’il n’y ait pas plus de calligraphie au cœur du récit, et là on en a pour notre argent ! Même si c’est « l’action » et les grimaces qui prédominent, on a droit à quelques belles planches, et aussi à des séquences d’émotions, notamment au moment où Seishû trouve enfin sa voie et prend une décision étonnante. Bref, loin de s’essouffler, la série continue de se montrer un vrai rafraichissement, et on adore !