L'histoire :
Au moment où Kazuki a refermé son piège sur Daisuke pour faire croire qu’il l’avait violée et écarter Hinako de lui, cette dernière et Izumi, la sœur de Daisuke, débarquent et ne croient pas un mot de cette histoire. Pour l’avoir vécu, Hinako sait bien que Kazuki ne fanfaronnerait pas comme cela si c’était vraiment arrivé... Kazuki ayant échoué, elle avoue alors qu’il ne s’agissait que d’une petite dispute et s’en va sans demander son reste. De toute manière, Daisuke est plus perturbé par le retour de sa sœur, enceinte de surcroît, que par ce qu’il vient de se passer. En arrivant chez eux, Izumi doit affronter sa mère qu’elle n’a pas vue depuis longtemps pour lui annoncer qu’elle revient vivre chez elle, enceinte d’un homme marié qui l’a abandonnée. Autant dire que la mère le prend assez mal et gifle même Izumi, la traitant de dévergondée et l’accusant d’apporter la honte sur leur famille. Daisuke fait alors le lien avec ce qu’a vécu Hinako et se pose en défenseur de sa sœur devant sa mère : quoi qu’il en soit, c’est le rôle de la famille de l’épauler dans ces moments difficiles...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le volume précédent vous avait paru plus léger, moins sombre ? Ne vous inquiétez pas, ce troisième opus rattrape ce manque de manière plus que conséquente ! Alors oui, le fait que tous ces malheurs s’abattent sur le même groupe de personne est un peu « gros », mais il n’empêche que Kei Kusunoki frappe fort et juste, arrivant à nous tirer une larme qui nous fait oublier les grosses ficelles du scénario. La mise en parallèle de l’histoire de Hinako et de celle d’Izumi, la sœur de Daisuke, enceinte à son tour, est assez intéressante et les drames (et révélations) qui surviennent dans la dernière partie annoncent un quatrième volume plein de réflexions sur le sujet. A ce propos, l’auteur nous révèle dans la postface que les événements relatés dans ces chapitres se basent sur son expérience personnelle, ce qui explique probablement comment l’émotion arrive aussi bien à passer. Les planches y sont d’ailleurs pour beaucoup car les sentiments sont très bien décrits visuellement, notamment avec des yeux pleins de colère, de souffrance, d’angoisse... En dehors de cela, les relations entre les personnages progressent aussi beaucoup cette fois et l’auteur prend même le soin d’éviter les facilités trop manichéennes qui étaient pourtant son lot dans ses précédentes œuvres. Ainsi, la « méchante » de l’histoire, Kazuki, malgré son côté obsessionnel flippant et son égoïsme débordant d’orgueil, n’est pas si pourrie que cela au fond d’elle et pourra peut-être être « sauvée » avant qu’il ne soit trop tard. Une lecture poignante ; un très bon opus à tout point de vue.