L'histoire :
Dans sa gigantesque demeure, Anis passe ses journées à nourrir les oiseaux, taquiner son chat et demander des nouvelles de son enfant en bas-âge à la nourrice. Anis vit ainsi ses journées dans l’insouciance et sans jamais rencontrer personne en dehors de ses servantes et son ami. Seulement, la jeune femme s’ennuie et peine à profiter de la vie. Un jour, une de ses jeunes servantes lui explique qu’elle devrait se trouver une sœur conjointe, c’est-à-dire une femme dans la même situation qu’elle et qui serait bien plus qu’une simple amie. Pour cela, il suffit de se rendre aux hammams et de discuter avec les autres femmes. Curieuse et enthousiaste, Anis supplie son mari de l’autoriser à se rendre aux bains avec sa servante. Son époux n’aime pas trop cette idée mais cède à sa femme dont il est très épris...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un volume riche en batailles et violence, voici un volume plus lascif et doux qui s’intéresse aux femmes. L’épouse que l’on découvre, Anis, vit comme un oiseau en cage : bien que son mari lui offre de quoi vivre dans l’insouciance, la jeune femme s’ennuie à force de ne voir personne. C’est en se rendant aux bains qu’elle va alors avoir une envie irrépressible de se trouver une sœur. Du fait que la majorité des scènes se passent dans le bain, le hammam étant finalement plus un lieu de rencontres pour ces dames qu’un moment de toilettes, on a évidemment le droit à une avalanche de scènes de nus : rien de bien graveleux ni d’érotique, les corps sont juste beaux à regarder. Les décors restent néanmoins très représentés, la qualité graphique étant toujours un ravissement dans cette série. Quant au récit, on y voit plusieurs intrigues : celle d’une épouse esseulée, l’amitié de deux femmes qui s’apparente à de l’amour (la frontière reste d’ailleurs difficile à déterminer), et enfin l’importance du regard des hommes sur la gente féminine. Bien que les personnages ne soient pas souvent habillés, le scénario fait preuve d’une certaine pudeur et les personnages sont dans la retenue de leurs émotions qu’ils nous communiquent pourtant sans la moindre peine. On découvre certaines coutumes étonnantes, on voyage au fil des pages, on s’émeut du sort des protagonistes : comme d’habitude, Kaoru Mori nous livre un volet sans faille, un véritable bijou oriental !