L'histoire :
Adolescente, Kaori découvre le manga City Hunter. Elle tombe sous le charme de la série et s'amourache de son personnage principal, Ryo Saeba. Elle utilise son argent de poche pour se rendre à la gare de Shinjuku et tous les autres endroits de la série. Seulement, en devenant adulte, Kaori réalise que Ryo n'existe pas et qu'elle ne pourra donc jamais le rencontrer. Kaori a maintenant 40 ans. Elle fantasme toujours sur Ryo et mène une vie de célibataire endurcie. Ce soir, après sa journée de travail en tant qu'intérimaire, elle longe les rails du métro. Elle est hélas bousculée accidentellement au moment où arrive la rame. Alors qu'elle croit sa dernière heure arrivée, ses pensées vont vers Ryo. Elle se réveille sur le quai de la gare. Seulement, elle a son uniforme de lycéenne: elle a remonté le temps jusque dans les années 80 ! Paniquée, elle cherche à joindre ses parents mais ceux-ci ne semblent pas exister dans cette réalité. En panique, elle finit par aller à Shinjuku écrire un message à City Hunter. Heureusement, celui-ci existe bien dans ce monde...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'introduction a de quoi nous faire peur : on nous explique avec insistance que City Hunter est génial (même si c’est vrai, cela fait trop cirage de pompes) et le coup de l'accident de train est vu et revu. Néanmoins, cela ne s'éternise pas et on suit ensuite Kaori auprès de City Hunter. Les moments clés de la série sont revisités et modifiés grâce à la présence de la demoiselle, ce qui permettra aux fans et aux néophytes d'en profiter. Il n'y a clairement pas de grosse trame narrative, mais l'auteur livre une prestation de qualité. L'humour, l'action, ambiance... Tout est conforme à la série d'origine, on ne se sent pas trahi du tout. De plus, c’est amusant de voir Kaori partagée entre son bonheur de vivre dans son manga et la peur de provoquer le chaos : le personnage change des poncifs du genre, c'est appréciable. Graphiquement aussi on retrouve nos repères, comme si Tsukasa Hojo lui-même s'y était mis. Ce spin-off surfe sur la nostalgie, c'est évident, mais l'œuvre d'origine est traitée avec respect, les fans aussi, et cela se voit. On est donc très content de voir ainsi « renaître » la licence !