L'histoire :
Fin du XIXème siècle à Londres. Le jeune William Jones rend visite à son ancienne gouvernante, Mme Stowner. C’est la bonne, Emma, qui lui ouvre la porte, dans le nez ! Le jeune homme tombe sur le perron et sous le charme au premier coup d’œil. Lors de cette visite, il profite d’un moment en tête à tête avec Emma pour discuter un peu et évoquer avec cette dernière les souvenirs de son enfance auprès de Mme Stowner, qui lui sont rappelés par une photo de lui sur la cheminée. Emma lui avoue alors penser que sa maîtresse doit le considérer un peu comme son fils pour afficher ainsi sa photo. Mais ils sont interrompus, Mme Stowner devant, suite à un coup de téléphone, se rendre à la gare pour accueillir quelqu’un. Le jeune homme prend alors congé mais, peu après son départ, Emma trouve l’un de ses gants oublié sur un siège. Sa maîtresse, qui n’est pas dupe sur le comportement de William, propose alors à sa bonne de le rattraper pour le lui rendre. Emma se dépêche donc de rattraper le jeune homme, qui l’attendait en fait au bout de la rue...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En plus de Bride stories qui est sorti simultanément, un autre titre plus ancien de Kaoru Mori inaugure la collection Latitudes de Ki-oon : Emma. Pour ceux qui ne l’auraient pas déjà lu dans sa précédente édition chez Kurokawa, il s’agit de l’histoire d’une bonne prénommée Emma et d’un aristocrate, William, qui tombent amoureux l’un de l’autre mais que la différence de rang sépare. Ce genre d’amour interdit n’est certes pas très original et ce premier volume pose surtout les bases de l’histoire, mais l’intrigue commence à décoller dans la deuxième partie. Les éléments distillés sont intrigants et intéressants, et on y décèle déjà un certain potentiel que la suite ne pourra que confirmer, le récit s’épaississant au fil des pages. En outre, ce nouveau format est en fait une édition double, ce qui permet de profiter un peu plus de l’histoire et de ses personnages. Pour ce qui est des graphismes, Kaoru Mori n’a pas encore atteint le talentueux niveau qu’on lui connaît actuellement et, si le Londres de la fin du XIXème siècle est bien transposé, on remarque tout de même quelques défauts : le trait est parfois un peu simple, les contours des silhouettes sont de temps à autre trop appuyés et quelques cases manquent de remplissage. Toutefois, les personnages sont séduisants et on ne saurait dire si c’est leur charme ou leur expressivité qui exerce une attraction. En tout cas, ce premier volet de cette nouvelle édition en grand format est une bonne occasion de lire ou relire cette série : avis aux amateurs !