L'histoire :
Les dorians de Ren viennent d’être tous annihilés en un instant par ceux de l’ennemi qui sont équipés d’armes. Les soldats de l’USN dirigent l’attaque à distance et enchaînent en lançant les drones contre le soldat qui a bien du mal à toucher les mini-engins. Alors que les dorians adverses déchiquètent les bras et les jambes de Ren, un soutien providentiel arrive soudainement : les soldats de l’OCU ont été prévenus par le signal de détresse de Dory, le dorian que Ren avait envoyé à part, et ont tiré des obus sur les poursuivants sans pour autant entrer dans la zone. Cela a suffi à ce que les dorians arrêtent leur assaut, faute de maîtres pour les contrôler. Mais maintenant, Ren va devoir se débrouiller seul : ses alliés lui ont envoyé les coordonnées du point d’évacuation qu’il doit rallier avant le lendemain matin à six heures. Sauvé pour l’instant, le capitaine s’écroule après avoir écouté le message transmis par ses alliés. Devant lui et Kino apparaît alors Kenichi, le photographe de guerre indépendant. Ce dernier va donner les premiers soins à Ren et aider le couple à fuir la zone, mais il ne fait pas cela par générosité : en échange, il conduit Ren jusqu’à une armure de combat abandonnée et lui demande de repartir faire face à l’ennemi. Ainsi, il pourra filmer « de belles scènes d’affrontements », et c’est à cette condition que Kenichi accepte d’emmener Kino jusqu’à la zone d’évacuation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce troisième volet, l’auteur change un peu l’ambiance globale du récit en proposant certes la suite de l’histoire de Ren et Kino entamée précédemment, mais en se consacrant beaucoup plus qu’avant sur de l’action et moins sur le côté psychologique de l’histoire. Ainsi, on n’aura qu’assez peu l’occasion cette fois d’approfondir les personnages et l’impact des conflits sur leurs pensées : on comprend juste que Kenichi est de plus en plus fou et que Kino n’est pas aussi « innocente » qu’on l’aurait cru. Des deux, c’est surtout Kenichi qui nous montre son évolution car on découvre un peu plus sa personnalité. Le photographe de guerre indépendant se révèle en effet encore plus désaxé et malsain que ce qu’on pensait : de simple spectateur, amoureux pervers de scènes de guerre et d’atrocités, il devient désormais acteur puisqu’il sauve le capitaine de l’OCU qu’on suit depuis les précédents chapitres du tome 2 pour l’envoyer ensuite se battre devant ses caméras et lui « offrir de belles scènes d’affrontements ». A partir de ce moment, ce sont vraiment les combats qui prennent le premier rôle. Ceux-ci sont encore plus travaillés (prenants, plein de rebondissements et mieux scénarisés) et nous tiennent en haleine. Une fois dans son mécha, on découvre alors enfin pleinement les capacités de Ren, le capitaine étant un pilote d’élite qui a subi des opérations cybernétiques lui permettant de gérer d’une manière spéciale sa machine. Du coup, on peut également assister à un affrontement où l’on voit bien toute l’importance de l’avance technologique et des stratégies, ce qui se montre également très sympathique. Les planches sont vraiment soignées et en mettent encore une fois plein les yeux. Les décors sont fournis et souvent assez détaillés, les effets de flous ou d’explosion rendent bien, et le mangaka a un sens de la mise en scène qui fait parfois des merveilles. Ce troisième volume est donc prenant mais change un peu d’ambiance, ce qui risque peut-être de décevoir les lecteurs qui avaient été accrochés par la partie psychologique mais ravira ceux qui sont au contraire plutôt amateurs de conflits de méchas. Néanmoins, le prochain opus devrait à nouveau changer de personnages principaux, ce qui donnera l’occasion de remettre les compteurs à zéro. On espère donc pour contenter tout le monde qu’aux prochains chapitres, le scénariste trouvera un équilibre entre les deux ambiances.
